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le chanvre cannabis: sa déclinaison
- le chanvre indien ou cannabis (ainsi
nommé à distinguo de la variété de
chanvre destinée à l'industrie textile)
- la marijuana provenant des sommités
fleuries résineuses du plant de chanvre
de cannabis femelle
- le haschich façonné uniquement avec la
résine des sommités évoquées juste
ci-dessus = plus fort en principes
actifs
Pour sa reproduction, à contrario de la
norme botanique générale mais à l’instar du
houblon par exemple, le plant de chanvre ne
porte pas de fleurs (qui sont hermaphrodites
par nature). Cette caractérisitique dénote
d'une évolution rare pour une herbe... Ce
qui tient lieu d'étamines et d'ovaires sont
séparés sur des plants distincts et
n'attirent pas les abeilles comme les
fleurs. La transmission du pollen s'effectue
grâce au vent porteur. Mais la plante de
cannabis productrice de résine psychotrope
est femelle et non pollenisée. Lorsque elle
est pollénisée, la plante femelle produit
des graines et ne dégorge pas de résine. Sur
une culture de cannabis laissée à elle-même,
au grand maximum 1/5
me sur la
totalité produit de la résine psychotrope.
Le producteur intervient donc pour
développer la ressource générant des
bénéfices dans le commerce de hashish
> Le chanvre est un plant dont la
variété cannabis est celle consommée par
les fumeurs. Il s'agit des feuilles de la
masse du plant mâle et du plant femelle.
On peut dire que au niveau des
consommateurs, chanvre canabis (mot
généraliste) est synonyme de herbe
(moderne, comme "grass"), ganja (Inde) et
tous désignent donc des feuilles
simplement séchées destinées aux fumeurs
(en général consumées et inhalées avec une
pipe ou des moyens similaires...)
> le mot marijuana (synonyme = "kif"
au Maroc, ou encore “beuh”) désigne un
produit à haute teneur en THC (molécule
psychotrope), mais encore intermédiaire
par rapport aux simples feuilles et
d’autre part au hashish. La marijuana
provient du dessus fleuri mais non
polennisé des plants, plus fourni en
substances résineuses psychotropes que les
feuilles. Cela se fume avec la sipsi ou la
pipe. Lorsqu’elle n’est pas consommée, le
façonnage de cette matière brut végétale
résineuse forme le haschich
> le haschisch est la résine façonnée
en plaquettes. On travaille la résine en
plaquettes ou lingots pour la vente en
gros. Par la suite il y aura coupe au
poids lors de la revente au détail. Le
haschish pur (non mélangé à autre chose)
détient la plus forte teneur en THC. Le
hascish non pur porte la dénomination
familière de “shit”
1) un bout de haschisch sous forme
intégrale est consommé par les fumeurs (il
se consume un peu comme l'encens) avec
pipe à eau, narguilé, sipsi (pipe à petit
foyer), bang (dispositif souvent en
verre), douille
2) le haschisch mélangé au tabac (plus
souvent en Occident) comme matière devenue
friable après échauffement à la flamme
d’un briquet. Ainsi la mixture est
conditionnée en joint (assemblage de
feuilles de papier à cigarette) ou
entassée dans un shillum (forme de
mini-trompette) en bois ou minéral
3) une huile de chanvre vint s'ajouter
dans l'achalandage des comptoirs de
smartshops et commerces en ligne. Celle-ci
peut se consommer selon différentes
méthodes, mais basiquement on enduit les
brins de tabac
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le pavot: sa déclinaison
- le pavot évoque la drogue (mais il y a
des variétés inoffensives tel le
coquelicot). La variété de référence des
toxicomanes est la "papaver somniferum
album". La zone géographique originale
de culture est le croissant d'or (en
pleine controverse par les évènements
encore récents). Originalement le
Croissant d'Or s'étend de l'Iran au
Pakistan par l'Afghanistan. Cette même
zone entendait le nord-ouest de l'Inde,
colonie britannique, avant la création
du Pakistan.
- l'opium est le latex du pavot
- la morphine est une des composantes de
l'opium
- l'héroïne, invention moderne, est le
produit tiré de la morphine
> La plante de pavot caractérisée par
un bulbe en forme de boule, est le
résultat de la pollinisation d'une fleur
située au sommet du plant. On ne pratique
pas la cueillette pour exploiter cette
culture, mais on entaille des incisions
verticales dans le bulbe laissé sur pied
en terre. On récolte alors la sève
suintante (le latex)
> Le latex de pavot est l'opium.
Lorsqu'il sèche dans des formes après la
récolte, il prend une couleur foncée. A
l'emballage, pour l'expédition, il s'agit
de pains de pâte sombre destinés à la
coupe au poids pour la vente au détail.
Les lieux de consommation de l'opium,
privés ou publiques, sont des endroits
prévus à cet effet car la forte action
psychotrope dissocie le fumeur de la
réalité. La petite portion d'opium pour
une séance de consommation toxicomane
nécessite du matériel spécifique. L'opium
se consume comme de l'encens en libérant
de la fumée inhalée par le biais de
systèmes imaginés par l'homme. Les temps
ancien des salons d'arrière-boutique sont
illustrés dans Le Lotus Bleu (qui fera
office de documentation).
> Un des composants alcaloïdes de
l'opium est la morphine (il y a d'autres
composants psychotropes en moindre
quantité et à moindres effets). Quand
l'opium ne sera pas fumé c'est qu'il est
destiné à un traitement acide pour séparer
la morphine du latex. On obtient alors des
sels, des cristaux de morphine. L'imagerie
populaire nous présente la prise (le
shoot) de morphine associée à une cuiller,
une seringue et la flamme qui en sont les
accessoires. Les cristaux de morphine
plongés dans une cuiller remplie d'eau se
dissolvent grâce à la flamme d'un briquet
placé par dessous. Ensuite on remplit la
seringue pour l'intraveineuse après avoir
garrotté le bras avec une ceinture ou une
bande de caoutchouc.