Galerie d'art sacré

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le diacre Haïk Azarian est peintre d'icônes. Son eMail artist@haikazarian.com Bucuresti, Romania


Les Arméniens peuvent, à juste titre, créer des icônes, en décorer leurs églises ou même leurs demeures. Cette possibilité n'a pas été exploitée jusque là... Or voici qu'aujourd'hui un ecclésiastique use enfin de ce "droit à l'icône" instaurant ainsi par une nouveauté, encore absolue, des gestes qui s'inscriront désormais dans les traditions



Précisément, le plus ancien traité contre les iconoclastes qui nous soit conservé du monde chrétien est arménien! Il s'agit de l'Apologie des Images Saintes rédigé par Vrt‘anēs K‘ertoł, qui tint le rôle de Catholicos durant l’interrègne de 604-607. Bien qu'il soit antérieur à la crise iconoclaste qui marqua si profondément l'Eglise Orthodoxe, il défend déjà le culte des Images Saintes en se référant au rappel biblique de la Création à l'Image (Gn 1, 26) et de l'Incarnation du Verbe. On sait d'autre part que les iconoclastes furent durement châtiés sous le catholicossat d’Abraham (607-611)


La tradition nous rapporte que saint Luc aurait été le premier iconographe, auteur du portrait de la sainte Mère de Dieu. Le mot icône vient du latin icon, lui-même issu du grec ancien eikōn (ressemblance, image, portrait). En arménien une icône se dit «patker». D'un point de vue théologique, l'Eglise Apostolique Arménienne adhère à la légitimité de la vénération orthodoxe des icônes. En février de chaque année, un dimanche est consacré au Triomphe de l'Orthodoxie, c'est à-dire de la fête par laquelle l'Eglise orthodoxe célèbre, depuis 843, la victoire de la foi vraie sur l'iconoclasme. En effet l'Arménie, impliquée par ses icônes murales et celles importées des monastères grecs, défendit le culte de la croix et des images contre la politique iconoclaste




L'iconographie, dans son sens large, entend les icônes sacrées mais aussi toute œuvre picturale, fresques murales ou enluminures en des livres. Ainsi toute l'iconographie peut avoir pour support la pierre, les murs d'une église, un plan de bois, les pages d'un manuscrit et même le tissu. Mais plus exactement, l'icône de dévotion doit répondre à des canons (règles) bien précis car elle recèle et émane, par les traits de l'image, la personne divine du Christ, sa Mère, les anges ou les saints. En particulier, l'icône en tant que peinture sur bois (portable ou sur cloison iconostase) est présentée à la dévotion des fidèles. Tel est le sens fort des icônes chrétiennes orthodoxes car elles dispensent le Mystère Mystique. Voila la grande différence entre la divinité de l'iconographie orthodoxe et l'art religieux catholique essentiellement figuratif (narration, témoignage)



Pour différentes raisons il y a peu de patkers et ce qui l'explique, en partie, est l'attention assidue des iconographes arméniens spécialisés pour la création des enluminures. Les livres accompagnaient mieux les itinérances voulues ou inopinées... Ainsi le Maténadaran (à Erevan) est une bibliothèque nationale abritant un nombre impressionnant de manuscrits décorés en leurs pages. Mais on ne peut pas réfuter la pertinence de l'initiative de Haïk Azarian qui initie, par ses œuvres religieuses contemporaines, un dénouement heureux au chapître des icônes arméniennes

(nota: sur la page Web, les proportions des vignettes de petites dimensions ne rendent pas vraiment la taille réelle des icônes)


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