Modèle:Cadre/Mesrob

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Un prêtre, un moine et un saint...


Mesrob Machtotz inventa l'alphabet au début du V e s. L'Arménie fut alors dotée d'une langue écrite:
le grabar. Cette langue arménienne "ancienne" dévolue aux livres et à l'expression des érudits, garde sa primauté jusqu'au X e s.
L'asxarabar résidera ensuite en une transposition de l'expression populaire dans les formes écrites ainsi polyvalorisées. Cette évolution suit un schéma général des langues devenues contemporaines (l'écrit, classique ou religieux à l'origine, devient le véhicule de l'expression populaire).

Le grabar et l'asxarabar ont évolué parallèlement. Il n'y a pas une forme qui a remplacé l'autre mais des usages respectifs selon les circonstances (expression littéraire hiératique ou populaire développant les capacités d'imagination). Par exemple, le patriarche Nersès le Gracieux (XII e s) laissa des poèmes en asxarabar qu'il n'a donc pas dédaigné.

  • on distingue les nuances:

orientale

langue actuelle en République Arménienne. Elle fut simplifiée par les offices soviétiques et emprunte des formes au vocabulaire russe.

occidentale

langue de la diaspora arménienne. Elle s'inspire d'une tournure intellectuelle évolutive issue de l'asxarabar.


remarque: outre cette différence, un accent audible a toujours distingué les locutaires orientaux et occidentaux mais cela ne les rend pas si différents qu'ils ne puissent comprendre des phrases. Même chose pour l'écrit: un oriental assimile suffisament les textes occidentaux, et inversément...


Après Mesrop...

Par l'écriture arménienne, ce nouvel outil mieux adapté aux phonèmes arméniens que l'alphabet grec, Moise de Khoren fixa sur des pages les traditions demeurées orales jusqu'alors. Il en résulta une oeuvre: "Histoire de l'Arménie" (V ou VI e s). Désormais les auteurs et transcripteurs usaient de l'alphabet arménien qui s'étendit aux chroniques tel, par exemple, "David de Sassoun". Ce titre d'un auteur anonyme, est une narration poétique de l'épopée héroïque et guerrière d'un Arménien du X e s. Cet ouvrage est une référence principale de la tradition.