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1er août 2005, numéro 15, page 1/2

Nouvelles de Shoushi

Rédaction : Armen Rakedjian
Aren, 37 ans, décédé d’un cancer en 2 mois.
Il a été enterré hier.


Aren et sa femme Karina


Aren et son fils Vatché


Salon de sa maison, l’une des plus anciennes de Stépanakert

Il est parti trop tôt, les projets pleins la tête

Météo Shoushi :
Temps: couvert
Temp.: 25°C

Coordonnées
Shoushi group
M. Armen Rakedjian
Tél.: (374) 477-31255

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r.armen@laposte.net

1) Le Shoushi touristique
Shoushi est bien plus riche que la seule Eglise de Ghazantchetsots et ses changements ne bénéficient pas seulement à la population mais sont aussi largement favorables au tourisme. C’est ainsi que l’asphaltage de l’avenue principale permet une circulation normale, l’improvisation de « cafés » au devant de plusieurs magasins généralistes autorisent enfin les touristes de passage à faire de vraies haltes à Shoushi. Et cet été on a vu se développer des offres de logement chez l’habitant beaucoup plus confortables que ce qui était proposé jusqu’alors pour le même tarif, qui reste toujours bien moins élevé que l’unique hôtel actuel.
Et avec ces améliorations de l’accueil, des sites jusqu’à présents non visités se retrouvent accessibles à ces touristes dont la durée de stationnement dans la ville historique tend à s’allonger.
Le premier des sites reste bien entendu l’« Eglise Ghazantchetsots » rénovée depuis 1998, centre du Catolicossat de l’Eglise Arménienne du Karabakh depuis le recouvrement de l’indépendance et sa voisine l’« Eglise Verte ». Dans les sites architecturaux nous trouvons aussi l’indétronable mosquée centrale qui nous offre une vue imprenable sur les quartiers bas de la ville depuis le haut de ses minarets.
Shoushi abrite de très nombreux cimetières dont un particu-lièrement exeptionnel, le Djoulfa du Karabakh. C’est un ensemble de plusieurs centaines de tombes sur les hauteurs de la ville, un peu à l’écart (il faut un peu marcher). L’étonnement est au rendez-vous. Jusqu’à présent ce cimetère reste une perle inconnue alors qu’il est d’une richesse unique dans tout le Karabakh pour ne pas dire l’Arménie. Le site, un replat en pied de falaise noyé dans la forêt, est tout ce qu’il y a de plus féérique.
Ainsi que je m’en suis déjà fait l’échos, Shoushi dispose depuis mai dernier d’un musée rénové avec une maquette animée présentant l’organisation des opérations militaires qui permirent la libération de la ville le 9 mai 1992. Et cette libération a aussi son lieu de mémoire : le premier tank qui entra dans la ville. Il est exposé sur la route Shoushi-Stépanakert. Avant d’arriver à la capitale, prenez de temps de vous faire prendre en photo à ses cotés ou sur sa carrosserie. C’est un plaisir chaque fois renouvelé. A noter que Lévon, l’un des 5 chauffeurs d’autobus sur la ligne Shoushi-Stépanakert, vient de démarrer la rénovation de la ruine voisine, il prévoit d’y ouvrir un restaurant dans un délai de 2-3 ans...
Enfin, la dernière nouveauté : l’ouverture d’un golf de 9 trous par M. Melkom Bek qui a déjà participé à de nombreux projets culturels et économiques tant à Shoushi qu’à Stépanakert. Son action est si large qu’il nous faudra y revenir prochainement, mais à part.
En bref, ne vous faites plus désirer, Shoushi vous tend les bras.

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1 août 2005, numéro 15, page 2/2
2) Un village de la région de Martouni : Nngui
Pour se rendre à Nngui, il faut partir vers l’est à la sortie de Stépanakert. Nngui est un village un peu particulier, un pas mal situé, pas très favorisé par le sort : la route pour y accéder ressemble à s’y méprendre à une piste safari. Il n’est pas rare qu’au détour d’un virage un glissement de terrain ait avalé la moitié de la route. Et le village aussi subit ces mouvements de terrain, les maisons sont baties sur un sol instable, les murs se fissurent... En gros, on parle périodiquement de déménager le village et de le reconstruire sur un terrain plus stable. Jusqu’à ce jour, le projet est sur la table, c’est du provisoinoire... qui dure bien sur !!

3) Actualités
Fin de l’asphaltage de l’avenue Ghazantchetsots :
Le mois de juillet a été le mois des finitions pour l’avenue Ghazantchetsots de Shoushi. L’asphaltage a été terminé ainsi que les bordures et les trottoirs, les murets le long de l’avenue ont été complètement rénovés, l’éclairage urbain a été installé, les pilônes et les barrières ont fini d’être peintes et la cerise sur le gateau c’est la ligne pointillée qui partage en deux la voie sur sa longueur... En bref, Shoushi dispose enfin d’une avenue digne de ce nom.
Ouverture d’une salle de réception :
En construction, Shoushi dispose aussi désormais de sa propre salle de réception. C’est une réalisation de Slavik qui vient de rénover à cet effet l’étage supérieur de son magasin. Shoushi est donc enfin doté d’une vrai salle des fêtes, de conférence... de mariage. Avis aux amateurs !
Augmentation de la fréquentation des mariages célébrés à Shoushi :
Dans la rubrique insolite, il est à noter une augmentation sensible du nombre des mariages célébrés à l’Eglise de Ghazantchetsots de Shoushi. Les cortèges venus de Stépanakert sont légions, au moins 2-3 par jour, le week-end cela n’arrête pas, leur nombre atteind même la dizaine le samedi.
Ouverture d’un restaurant au Djedeurduze et d’un bar en face de la mosquée :
Le Djedeurduze, c’est le nom local d’une immense pelouse naturelle qui donne une vue sur le canyon qui ensère la ville de Shoushi. C’est le coin parfait pour les pique-niques, les parties de jeux avec les enfants ou pour les colonies et pour les touristes le coin idéal pour déjeuner devant un panorama extraodinaire. C’est un peu à l’écart, en hauteur, derrière quelques arbres qu’une ruine est en cours de rénovation et qu’un café-restaurant vient d’être ouvert. Une bonne adresse à retenir.
Ouverture d’une maison d’hote : « Old Shoushi » :
Parmis les maisons qui ont vue sur la gorge qui entoure le rocher de Shoushi on a celle de Saro, le même Saro qui s’occupe des réfugiers de Shoushi et du Karabakh. Saro est donc le parfait exemple de l’homme à plusieurs casquettes, proposant désormais un ensemble de 3 chambres d’accueil. Il a commencé cette activité au hasard de ses rencontres en raison de sa maitrise de l’anglais, une connaissance rare à Shoushi. Petit à petit son accueil s’est organisé, il a commencé à réparer le rez de chaussée de sa maison afin de pouvoir accueillir des groupes, et cet été sa maison est devenue un carrefour incontournable pour les gens de passages et les groupes qui souhaitent faire une halte ou séjourner à Shoushi à des tarifs vraiment abordables.

4) Site internet : www.oldchat.ru fenetre Armenia-NKR
Si vous voulez discuter en direct avec les jeunes et les moins jeunes de Stépanakert, du Karabakh et de Shoushi, il faut vous rendre sur le forum Armenia-NKR par le lien ci-dessus. Chaque jour il sont des dizaines à se connecter. Le chat est devenu ces derniers mois l’une activités préférées des internautes locaux. La présence de cyber-cafés est générale à Stépanakert et dans les régions c’est presque devenu une course de vitesse. Déjà à Shoushi les 4 postes en ligne commencent à être insufisant à certaines heures. Le chat est une ouverture nouvelle d’autant plus important pour un pays assiégé.
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