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 | 15 janvier 2005, numéro 8, page 1/2 Nouvelles de Shoushi Rédaction : Armen Rakedjian ; traduction en anglais : Lucine Palian |
| 1) Des réfugiés au Karabakh Depuis la fin du mois de janvier les représentants du groupe de Minsk parcourent les régions de la République du Haut-Karabakh et les territoires qu’elle contrôle dans le cadre d’une enquête (demandée par l’Azerbaïdjan) visant à établir l’origine des populations qui peuplent le territoire. Ils resteront exceptionnellement longtemps, 9 jours, 9 jours au cours desquels ils visiteront les régions de Fizuli, de Shaoumian, de Shoushi… à la recherche de « colons » installés par le gouvernement. Mais, au risque de déplaire à l’Azerbaïdjan, la réalité est tout autre. Ceux qui s’installent dans les territoires sont pour la plupart des réfugiés de la guerre du Karabakh, soit expulsés d’Azerbaïdjan, soit dont la maison a été détruite. On compte aussi quelques candidats volontaires qui s’installent avec leurs propres moyens sans bénéficier d’aides de l’Etat. La RHK ne vise qu’à assurer la sécurité du territoire et de ses habitants. Les réfugiées sont pour la plupart originaires d’Azerbaïdjan qu’Ils ont fui par vague de février 1988 à janvier 1990, au rythme des massacres organisés non seulement à Bakou et Soumgaït (février 1988 et janvier 1990) mais aussi dans d’autres villes d’Azerbaïdjan comme à Kirovabad (Gandzak) où la population du quartier arménien a longtemps résisté avant d’être forcée à l’exil. C’est en juin 1990 que le territoire du Haut Karabakh est attaqué avec l’assistance de l’armée rouge, les régions de Guétashen et de Shahoumian seront nettoyées de leurs populations arméniennes en quelques jours. C’est face à la passivité des responsables soviétiques et l’impunité assurée aux meneurs d’Azerbaïdjan que la population du Karabakh a petit à petit organisé sa défense. A nous de rappeler les origines du conflit qui s’en est suivi. Un conflit qui s’inscrit dans le processus d’émancipation des peuples au moment ou l’URSS vivait ses derniers jours. La venue de la délégation du groupe de Minsk est l’occasion pour la RHK de montrer au monde que le Karabakh a lui aussi accueilli des réfugiés. Aujourd’hui près de 15% des habitants de la RHK sont des réfugiés (20 000). Nombreux sont ceux restés sans assistance depuis la fin du conflit, soit depuis 1994. Certaines vivent toujours dans les dortoirs mis à la disposition par le gouvernement. C’était du provisoire. Une sorte de deux poids deux mesures dans l’assistance aux populations. 2) Un village de la région de Mardakert : Talish A la pointe Nord-Est du Karabakh, c’est l’un des villages les plus proches de la ligne de front. Si il comptait 2 228 habitants avant la guerre, il n’en est revenu que quelques centaines l’habiter. Le gouvernement mène un travail spécifique sur ce village et souhaite le redynamiser avec le retour de ses habitants en exil. En 2004 l’association DA-Connexion a travaillé à la construction et la mise en service de la maternelle. La réfection de la route qui y mène fait partie des projets prioritaires. |
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| 3) Actualité De nouveaux passeports à l’occasion de la création d’une carte de Sécurité Sociale : Ce mois de février est marqué par le changement généralisé des passeports dans la République du Haut-Karabakh. La création d’une carte de Sécurité Sociale est l’occasion de soucis administratifs pour la population qui doit faire la demande de passeports nouveaux. Jusqu’à présent deux types de passeports étaient en usage : ceux datant de l’époque soviétique et que nombre de réfugiés utilisaient toujours et ceux de couleur rouge délivrés jusqu’à présent par la RHK à ses citoyens. L’objectif est double, tant social que politique, puisque les passeports désormais délivrés sont ceux de la République d’Arménie. Cela marque une étape supplémentaire dans le rapprochement des deux Républiques. Dans un même souci d’uniformisation et de rapprochement, c’étaient les plaques d’immatriculation des automobiles qui avaient été modifiées au Karabakh en 2003, pour les mettre au format de celles d’Arménie. Croissance économique de la République du Haut-Karabakh (RHK) en 2004 : Le service de Statistiques de la RHK a fait publier récemment dans le journal Azat Artsakh (édition du 25 janvier) que le PIB avait connu une croissance de 17,5% en 2004, passant de 33 883,7 millions de drams en 2003 à 42 183 millions de drams en 2004 (respectivement 54 210 000 € et 67 492 000 €). Le secteur de la production augmente de 9,1%, les secteurs de la construction, des transports et des communications de 160% (!) tandis que le commerce et la vente de produits alimentaires stagnent avec une hausse de seulement 1,9%. Naissances dans la RHK en 2004 : En 2004, la RHK a enregistré 2095 naissances soit une hausse de 1,8% par rapport à 2003. On notera la hausse de 18,6% dans la région de Hadrout. Le taux de natalité était donc de 14,3 pour mille. En 2004, la population du Karabakh a cru de 789 habitants. Quant aux mariages, ils marquent une hausse de 28% par rapport à 2003, soit 798 nouvelles unions. (www.armenews.com, le 16 janvier 2005). Pour soutenir financièrement les familles nombreuses, des comptes de dépôts (de 700 à 2 500 dollars) sont ouverts. En 2004, 493 comptes ont été ouverts, 301 pour un 3ème enfant, 118 pour un 4ème, 33 pour un 5ème, 18 pour un 6ème, 12 pour un 8ème, 4 pour un 9ème, et un pour le 10ème, le 11ème et le 12ème enfant. L’ouverture de ces comptes bancaires est complétée par la fourniture gratuite d’électricité, de manuels scolaires, la construction de maisons… 4) Séances de sports de Saro Sarian Sarasar organise des séances de sport pour les jeunes de Shoushi. La fréquentation est gratuite. Il réunit sa troupe trois fois par semaine dans une salle au sous-sol d’un immeuble, un peu en dessous de la Mosquée. Le matériel est usagé, mais il a le mérite d’être à Shoushi, et en partie grâce à Hovhanes Melkom Bek et Mathos Matossian, tous deux d’eux Belgique. L’important est que trois fois par semaine, les enfants se retrouvent, font un peu de footing, d’exercices, et surtout ne traînent pas dans la rue. L’ambiance est saine, décontractée, chacun se défoule. Depuis un peu plus d’un mois les séances ont été interrompues (les vacances ont été rallongées en raison des épidémies), elles doivent recommencer dans les jours à venir. 4) Site Internet du Ministère des Affaires Etrangères : www.nkr.am Un an avant le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) d’Azerbaïdjan, le MAE du Karabakh avait déjà en ligne son site Internet. A l’époque, le site avait été mis en ligne par Arminco. Les années ont passé et le site Internet est toujours là, mis à jour quotidiennement. Il présente l’actualité politique de la RHK, vous y trouverai aussi une présentation de l’histoire du Karabakh ainsi que tous les renseignements utiles pour vous rendre au Karabakh, le visiter et vous renseigner d’une manière générale. Vous pouvez aussi retrouver en ligne les bilans politiques annualisés et il est présenté en archive toutes les déclarations officielles. Voilà une vraie bible pour comprendre comment en est arrivé à la situation d’aujourd’hui… | |
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