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1er mai 2005, numéro 13, page 1/2

Nouvelles de Shoushi

Rédaction : Armen Rakedjian ; traduction Bryoni Krikorian


Les étals de marchés prennent des couleurs


Chorale « Speghani » à Shoushi le 24 avril


Saro, en charge des réfugiés à Shoushi


Météo Shoushi :
Temps : pluie fine
Temp.: 15°C

Coordonnées
Shoushi group
M. Armen Rakedjian
Tél.:00-374-773-1255

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1) Histoire de Shoushi à l’occasion de la libération de la ville le 9 mai 92
Si on trouve des khatchkars et des pierres sculptées remontant à l’âge du bronze, on date la fondation de la ville de Shoushi en 1717 (contre 1752-53 pour les historiens azéris). On trouve les origines du nom de Shoushi dans le nom de la capitale des Scythes, Kar. Plus certainement, le site était connu au Moyen-Age sous le nom de Kar-kar. 1717 correspond à l’année ou Mirza, chef de troupes luttant avec succès contre les invasions tartares, s’établi à Shoushi, blaoquant ainsi l’établissement des turcs au sud Caucase.
De 1724 à 1728, les turcs essaieront par 3 fois en vain de prendre Shoushi. C’est en remerciement à cela que le Shah de Perse décernera à Avan, chef de la résistance, le titre de Shah. C’est alors qu’en 1730 éclate une guerre de succession éclate au Karabakh entre les 5 méliks. Avan est forcé de rejoindre la Russie. L’histoire se dénouera par la ligue des 4 méliks contre contre celui de Shoushi, le mélik Shamnazarian Iième, qui signe un pacte avec la Perse qui prend ainsi le contrôle du Karabakh.
Si en 1795, Shoushi résitera victorieusement à un siège perse de 33 jours, le sort du Karabakh bascule avec les guerres russo-perses de 1804 à 1812 qui se concluent par le transfert du Karabakh sous autorité Tsariste. Ce sera l’époque de la transformation de Shoushi en une ville moderne, par le financement d’importants travaux et en particuliers grâce à de généreux bienfaiteurs arméniens (déjà !). C’est à cette époque que se construisent à Shoushi les premiers batiments de 3 étages. Au début du XXème siècle, la population atteind 30 à 40 000 habitants dont la majorité arménienne avec de fortes minorités russes, Perses et turques.
C’est en 1905 que sont enregistrés les premiers affrontements turco-arméniens. Ils se soldent par la destruction du centre-ville par l’incendie des maisons arméniennes, 33 tombes rappellent ces massacres. L’année 1920 sera bien pire puisque le 20-21 mars est entrepris le nettoyage de la ville par les troupes turques dirrigées par Nouri Pacha, ceci afin de favoriser un rattachement de Shoushi à l’Azerbaidjan.
A l’époque soviétique Shoushi est devenue un centre culturel et touristique de renom. On y a compté une part de 10% de population armenienne sur environ 20 000 habitants. Le 18 semtembre 1988, les troupes OMON du ministère de l’intérieur d’Azerbaidjan procède à l’expulsion des arméniens de Shoushi. Shoushi devient le centre du commandement militaire de l’Azerbaidjan dans le cadre de la guerre contre le Karabakh. Il faudra attendre le 9 mai 1992 pour que les forces de Défense d’Artsakh, sous la direction d’Arkadi Ter Datevossian, connu sous le nom de « Commando », libère la ville.
Aujourd’hui la ville compte un peu moins de 3 000 habitants, on y trouve un hôpital, 4 écoles et un centre de formation, un théatre, un musée et des salles d’exposition...
Par Ashod Haroutounian, ex-responsable du musée d’histoire de la ville.

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1er mai 2005, numéro 13, page 2/2
2) Un village de la région d’Askéran : Berdzor
Le village principal de la région de Kashatagh dans le couloir de Latchine a été libéré une semaine après Shoushi. Ce qui était autrefois une ville se reconstruit à un rythme accéléré et la préfecture de région possède désormais son centre de soin polyvalent, un musée d’histoire présentant les richesses archéologiques de la région et que je vous conseille très vivement de visiter lorsque vous viendrez au Karabakh. Il se trouve à deux pas de la route principale. Berdzor est situé en flanc de montagne avec une vue sur les plateaux de la région du Syunik.

3) Actualités
Résultat macroéconomiques de la RHK en 2004, suite :
En 2004, par rapport à 2003, il a été noté une augmentation de plus de 25% des recettes cumulées de la population et le salaire moyen est passé dans le même temps de 33 661 drams à 41 170. A noter aussi une hausse de 50% sur un an des ventes de monnaies étrangères par la population, favorisé par une apréciation du dram de près de 30% au cours de l’année 2004. A noter aussi une croissance de 66% des transferts de fonds depuis le Karabakh vers l’extérieur.

Commémorations du 24 avril à Shoushi :
Les commémorations du 24 avril à Shoushi ont été marquées par une marche silencieuse jusqu’au monument du génocide de la ville, et par un recueillement libre dans l’Eglise. Cette année, Shoushi a eu l’honneur d’accueillir la chorale « Speghani » d’Erevan, grâce à l’action de l’association Narégatsi.

Lancement de la rénovation de la dernière ruine en centre ville :
Maxime, un Shoushetsi vient de devenir propriétaire d’une surface en ruine d’environ 160m² dans l’objectif d’ouvrir un magasin. Cela ne fait pas une semaine qu’il a acquis la ruine que déjà les travaux sont entamés. On parle de l’ouverture d’un magasin d’équipement de la maison, ce sera la premier de la ville.
Par la même occasion, il est bon de noter qu’il ne reste plus de ruine d’appartement disponible à ce jour dans tout Shoushi. Cela signifie que depuis le début de cette année, ce sont plusieurs dizaines d’appartement qui ont été attribués. Du travail en perspective. Désormais la mairie et l’Etat travaillent à la rénovation de batiments en ruine non habités. Avant de mettre sur le marché leurs appartements en ruine, chaque immeuble fera l’objet d’une étude appronfondie concernant l’état satisfaisant de sa structure.

Une première : aide aux réfugiés de Shoushi :
Depuis le début du mois d’avril, une animation inhabituelle anime la population de Shoushi, ou plus précisément les Shoushétsis de souches, c’est-à-dire, ceux qui sont nés à Shoushi, qui ont été expulsés de la ville au temps de la guerre et qui habitent toujours la ville. En effet, chacun doit préparer un dossier afin de bénéficier d’une aide internationale en vertu de leur passé de réfugié. C’est une première, la communauté internationale a reconnu qu’il y avait des réfugiés au Karabakh et semble travaillé à leur dédomagement désormais.

5) Site internet : www.armenpress.am
Il s’agit du site internet de l’Agence de presse nationale, l’équivalent arménien de l’AFP pour la France. Le site est trilingue, en anglais, en arménien et en russe. Il est mis à jour quotidiennement et présente sous forme de dépèches toute l’actualité de l’Arménie. Quand j’étais en France, c’était un de mes sites favoris pour suivre l’actualité. Ici, ses dépèches se retrouvent dans les journaux locaux. Notons par ailleurs que la salle de presse d’Armenpress sert souvent de salle de presse pour l’adminstration ou toute entreprise qui souhaite communiquer aux journalistes.
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