Edchmiadzin

• l'édifice religieux à Edchmiadzin est:
  • une église patriarcale (siège du Catholicos, ou Saint-Siège)
  • une cathédrale (siège du catholicos en tant qu'évêque d'Etchmiadzine)
  • une basilique (en raison de son emplacement qui fut celui où saint Grégoire l'Illuminateur vit la descente du Fils de Dieu, des reliques qui y sont vénérées et des pélerinages qui y ont lieu)

• Catholicossat d'Etchmiadzin
• Grande Maison de Cilicie

remarque: par les titres dont il est porteur, le premier rang honorifique est donné au Catholicos d'Edchmiadzin

En l'an mil, le péril des invasions barbares se concrétisa irrémédiablement sur la grande capitale arménienne Ani, jusqu'alors épicentre de civilisation authentique. Déjà, les chroniques de la ville relatent des signes avant coureurs qui conjugués à l'expansion touranienne, originaire d'Asie centrale, furent fatals. La chute d'Ani eut pour résultat l'exode massif des Arméniens vers la Cilicie. Par ce mouvement, le catholicossat finit par s'établir à Sis en 1293. Plus tard, en 1441, le concile décida un retour en l'eglise patriarcale Etchmiadzin mais il fallait l'accord du catholicos. Il refusa. Depuis, il y eut dédoublement d'obédience. En deux circonscriptions différentes étaient appliquées des autorités avec droits et ambitions équivalents pour les affaires religieuses et administratives. Les deux établissements eurent des considérations réciproques variables en mesure des aléas de l'orient et de l'Arménie Historique. En 1921, un changement notable à la Grande Maison de Cilicie, fut le départ de Sis pour une nouvelle situation finale près de Beyrouth, à Antélyas. Pour le Saint Siège d'Etchmiadzin, une absence de primauté ecclésiastique irrémédiable (assassinat) fut le résultat de la politique anti-cléricale des Soviétiques. Ainsi de 1938 à 1955 il n'y eut aucune personnalité destinée à assumer le catholicossat d'Etchmiadzin.

Après la disparition de l'Union Soviétique, il était possible de voir les frontières des états autrement. Un rapatriage des saints sièges fut pratiqué. Le Catholicos Garéguine II (de 1977 à 1995) de la Grande Maison de Cilicie devint Guaréguine I ^er à Edchmiadzin (de 1995 à 1999). Après des siècles de rupture, présageant peut-être la fusion, un certain raccord était fait dans la grande Eglise Apostolique Arménienne.

Patriarcat arménien de Constantinople

Après la chute de Byzance, le sultan Mahomet II organisa le contrôle des populations de l'ancien empire byzantin qu'il avait conquis. Il envisagea les primats des hiérarchies religieuses orthodoxes comme des interlocuteurs et leur attribua la difficile responsabilité de représenter des communautés de chrétiens au devant de lui qui ne l'était pas. Entre autres, le sultan plaça l'évêque de Brousse à Constantinople en lui conférant le titre de patriarche de la communauté arménienne. A Istanbul, en République turque actuelle, subsiste encore le Patriarcat qui poursuit sa mission.

Patriarcat arménien de Jérusalem

En l'an 638, le Catholicos d'Edchmyadzin institua un trône patriarcal à Jerusalem, en ces lieux dogmatisés par les Saints Evangiles. L'Eglise Apostolique Arménienne ne dérogeait ainsi pas moins que d'autres églises, au privilège d'une présence sur les scènes des épisodes de la vie, la mort et la résurrection du Christ. Le Catholicos d'Edchmyadzin a encore aujourd'hui une ascendance de principe vis à vis du Patriarche de Jérusalem.

Eglise Arménienne Catholique

Catholicos actuel établi à Beyrouth (Liban): Nersès Bédros XIX Tarmouni.
En l'an 1740, à Sis, l'archevêque d'Alep est élu Catholicos pour succéder au trône ecclésiastique de Cilicie, mais après son retour de Rome (pour obtenir l'agréation du Pape) Abrahame Pierre I^er (Abraham Petros I Ardzivian), le nouveau Patriarche, doit céder la place et se retirer au Mont Liban à cause d'intrigues inhérentes à l'identité de l'église nationale arménienne en quête de sa définition dans l'Empire Ottoman. Le Catholicos, ordonné avec légitimité selon les droits canons, mais éloigné du trône, en vint à séparer son Eglise et institua un nouveau siège.

ADDENDUM: le Royaume de Cilicie

le caractère latin de l'Eglise Arménienne Catholique trouve son origine par le Royaume de Cilicie. Dans le courant de l'an Mil, lors des premières vagues d'invasion turque (tribus seldjoukides) qui avaient effacé les vestiges de la puissance politique dans la haute Arménie, les fidèles, aidés par leur clergé et conduits par le vaillant Rouben, reconstituèrent dans les gorges du mont Taurus (Cilicie), une nouvelle principauté. Le territoire évolua en royaume et au cours du temps le patriarcat de Cilicie en vint à être directement rattaché à Rome pour jouir de privilèges et immunités vis à vis des autres juridictions écclésiastiques latines en Orient (croisades). Cliquer sur le lien ci-après afin d'accéder à la documentation.