Biographies:Recueil

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Les noms propres (biographies) de la nation arménienne

Pour l’agencement des biographies:
l’ordre alphabétique est appliqué, si possible, par noms de famille.

  • Abovian Khatchadour (1804-1842) qui écrivit "Les blessures de l’Arménie". C’était un patriote ardent qui se voua à l’œuvre de relèvement du peuple arménien.
  • Aghassi (1871-1937) militant révolutionnaire (Hentchak) et un des dirigeants de la révolte de Zeitoun. Pour reprendre un extrait rédigé par Aghassi lui-même dans son écrit intitulé "Zeitoun: depuis les origines jusqu'à l'insurrection de 1895" -" Ici, on me permettra d'ouvrir une parenthèse pour expliquer notre présence à Zeïtoun. Je suis né dans le Taurus. En 1888, j'ai quitté mon pays pour aller faire des études à Gonstantinople en 1891. Je suis allé en France en 1893. Sur l'invitation de mes compatriotes, je me suis rendu en Cilicie. Après le massacre de Sassoun, pressentant que des événements pareils menaçaient mes compatriotes, j'ai tâché de préparer la population à se défendre contre les attaques des... etc...
  • Aghbalian Nigol (1875 - 1947) ses études académiques (Etchmiadzine) le menèrent aux universités de Moscou, de Lausanne, et à la Sorbonne... Ensuite, de retour au Caucase, il devient enseignant à Akoulis (Nakhichevan) et Chouchi (Karabagh). A Teheran il fut nommé directeur de collège (arménien) et ensuite prit les mêmes fonctions à Alexandrie (Egypte). L'adhésion entière à la cause arménienne fut accomplie lors de la 1ère république (1918 - 1920) quand il devient ministre de l'Education. Malgré les conditions effroyables il parvient à reconstituer une infrastructure scolaire et à promouvoir l'alphabétisation. Aghbalian, poursuivant sur sa lancée, met en place une université (Alexandropol). Quand la soviétisation fut instaurée il quitte alors l'Arménie. Il suit un parcours qui le mène à fonder un collège au Liban (Djemaran) auquel il se consacre jusque après la 2de guerre mondiale. (nota: Aghbalian en 1928 est aussi co-fondateur, avec Lévon Chanth, de l'Association Hamazkaïne de Marne-la-Vallée et l'école bilingue du même nom à Marseille)
  • Aharonian Avétis Né en 1866 à Igdir-Mava (Sourmalou, Turquie ottomane). Il accomplit et fréquente des facultés universitaires (Lausanne et Paris-Sorbonne). L’année 1887 voit le début de son implication littéraire patriotique par ses œuvres ainsi que, depuis 1903, sa collaboration pour des mensuels et journaux arméniens. Sa vocation politique dashnak le met en butte à la police tzariste (1909), après quoi il quitta le pays pour s’installer en Suisse. Il participa aux délégations et conseils destinés aux interventions politiques en requêtes d’intérêt pour sa nation (La Haye, Constantinople, Paris, Lausanne, Londres). Président du Parlement de la République Arménienne, il a signé le Traité de Sèvres en 1920 lors des négociations à la Conférence de la Paix à Paris. Atteint d’une paralysie depuis 1934, il s’est éteint à Marseille en 1948.
  • Azkaldian Leonid né en 1942 à Tbilissi. Il fut admis à la faculté des sciences physiques de l’Université d’Etat à Moscou. Leonid poursuivit ses études, avec distinctions, à l’Université d’Etat d’Erevan. Après l’obtention du diplôme, il travailla à tous les niveaux de l’économie de l’URSS et principalement à l’établissement d’une méthodologie et de l’automatisation de systèmes pour le gouvernement ainsi que pour la recherche scientifique sur les systèmes automatiques. L’année 1990 verra son investissement entier pour la Cause du Karabagh. Il organisa et établit la défense de plusieurs zones. Leonid s’instrumenta à la défense de Vardenis. En Arménie voisine, il prit des dispositions défensives pour prévenir l’approche de l’armée soviétique vers Erevan. En Artzakh, il participa aux batailles de Getashen, Shahumian et Maradakert contre l’armée azérie. Avec Hovsep Hovsepyan, il fonda l’Armée de Libération du Haut-Karabagh dont le but était de préserver l’auto-détermination des peuples (et du peuple arménien) à l'indépendance. Leonid Azkaldian tomba en 1992 dans le village de Tonashen (Maradakert). Il fut décoré à titre posthume de l’Ordre de la Croix de Guerre Premier Niveau.
  • Ambartsoumian Amazaspovitch Viktor (1908-1996). Né à Tiflis. Astrophysicien soviétique. Après son affirmation dans le domaine scientifique et son accès à divers statuts de responsabilité (universités, académies, observatoire, etc…) il est primordialement associé (1954) au programme spatial soviétique pour lequel lui échoit la conception du premier astronef. Viktor Ambartsoumian verra sa carrière jalonnée de nombreux titres, récompenses et médailles dans la sphère soviétique et aussi au-delà, dans le monde où il s’affirme comme scientifique de haut niveau pour l’étude des étoiles et des galaxies (Union Astronomique Internationale). NOTA: son nom a été attribué à un objet céleste : l’astéroïde Ambartsoumian.
  • Ardavazt Péléchian Né le 22 février 1938 à Léninakan, en Arménie soviétique. Trois de ses premiers films : "Au début" (1967), "Nous" (1969), " Les Saisons " (1972).
  • Arghoutian Hovsep (1863-1925) prince, lignée remontant au XIIme s. Né en Arménie, il fait ses études à Tiflis (Tbilissi actuelle). Il est un des fondateurs de la FRA Dashnagtsoutioun (1890). A partir de cet évènement, son destin fut une succession d’arrestations (par les tsaristes), d’exils, mais aussi après rémission, de promotions, nominations, de combats et de victoires selon les circonstances. Après le massacre de 250.000 Arméniens (1896) par le sultan Abdul Hamid II, le prince participera, dans le cadre de la FRA, à une expédition punitive à Khanassor contre une tribu kurde qui fut auteur par complicité de l’anéantissement des défenseurs de la ville de Van résistante. Les conclusions satisfaisantes de l'expédition entamée par esprit d'indépendance, se verront malgré tout aboutir à un nouvel exil jusqu’en 1902. En 1914 il s’engage à nouveau sur la voie militaire pour être nommé à la tête d’un des contingents de volontaires arméniens (7me légion). Ainsi le prince est présent sur le front Caucase en 1915. Les deux années suivantes ne se départissent pas des bilans victorieux alliés caractérisant cette tranche d’Histoire... Mais en 1917, les seules troupes toujours présentes face aux Turcs sont les Arméniens. Ceux-ci emportent encore quelques victoires jusqu’en 1918. Au plus fort des tourments régnant pendant l’an 1919 (troupes kémalistes, Armée Rouge...) le prince est élu membre du parlement de la petite République d’Arménie sujette à l’anarchie et déstabilisations. En 1920, le prince Argouthian se conforme à l’inéluctable en déposant les armes. Il emmène sa famille dans l’émigration vers la France.
  • Aryan Marc (nom d'artiste de Henry Markarian). Né en 1926 en France (diaspora). Après un succès balbutiant il s’installa en Belgique qui vit sa véritable consécration de chanteur populaire. Au long des années 1960, il a entrepris des tournées réussies en Turquie, en URSS et aussi en Arménie. Il décéda en 1985.
  • Avedikian Serge Né en 1955. Il est un acteur et un réalisateur de documentaires, courts et moyens métrages français.
  • Azaryan Albert Né en 1929 à Gantzag (l’ex-Kirkovabad soviétique). Gymnaste (principalement discipline des anneaux). Evènements principaux de sa carrière: 1954, Italie, champion du monde. 1956, Melbourne, champion olympique. 1958, Moscou, champion du monde. 1960, Rome, champion olympique. En début de retraite (1965) le gymnaste était détenteur de 97 médailles (45 or et 42 argent). Après cette carrière, Albert Azarian assure encore une présence dans le domaine sportif au niveau organisationnel de la République d’Arménie.
  • Aznavour Charles (nom d’artiste de Shahnourh Varinag Aznavourian). Né en 1924 à Paris (diaspora). Chanteur français à succès. Après avoir obtenu sa citoyenneté arménienne, il est officiellement nommé ambassadeur en Suisse à 84 ans.
  • Babadjanian Arno (1921-1983). Né à Erevan. Pianiste doué, compositeur de talent. Son style est influencé par ceux d’Aram Khatchadourian et de Rakhmaninov. Des titres tels que: Ballade héroïque, Rhapsodie arménienne, La danse de Vagharchabad, Prélude, Exprompt (Impromptu), sont quelques-unes de ses œuvres maîtresses auxquelles s’ajoutent de nombreux chants populaires et lyriques, musiques de scènes et de films.
  • Barkhoudarian Sarkis (1887-1973). Il révèle un don musical qu’il donne à entendre dans son jeu pianistique dés l’âge de 12 ans. Il perfectionne son art dans les conservatoires de Berlin, St Pétersbourg, avant d’enseigner lui-même à Tbilissi et Erevan. Il compose le poème symphonique "Anouch", la musique de ballet "Nariné", un opéra pour enfant "Kéri koutchi", des romances, des arrangements de chants nationaux.
  • Chavush Kevork surnom de Kevork Aroyi Ghazarian (1870-1907). Leader fedayi de Sassun qui s’illustra lors de deux épisodes de résistance populaire de la ville (1894 et 1904) contre la persécution armée hamidienne. Il tomba lors d’un combat d’envergure contre les Ottomans.
  • Djivani Achourh (1846-1912). De son vrai nom Séropé Lévonian. Dans une langue moderne, acerbe et pathétique, il évoque les événements et la société de son temps. Né au village de Kardzakh (province de Akhalkalak). Orphelin très tôt il devient berger et chante des chansons paysannes en s’accompagnant de son "saz" comme les achourhs (bardes caucasiens) qui le baptiseront "Djivani". Il est le critique des mœurs, patriote. Son œuvre est satirique, moraliste, et fait place aussi à l’exaltation amoureuse.
  • Egoyan Atom Né en 1960 au Caire. Au Canada il deviendra réalisateur, producteur et scénariste. Entre diverses réalisations il traita du sujet arménien dans le film "Ararat" (2002).
  • Emine Kévork (1918). Il est resté très attaché à son village natal Achtarag mais cependant il devint un éminent écrivain d’Arménie soviétique .
  • Ganatchian Barsegh (1885-1967). Né à Rodosto (nom original de la Tekirdag turque actuelle, près d’Istambul). Après des études musicales entamées en Bulgarie, il se rend à Constantinople pour enseigner dans les écoles arméniennes et former des orchestres. En 1910 il suit des cours en France (Komitas, René Lenormand). A partir de 1922, il dirige les chorales de communautés arméniennes (Nicosie 1926, Beyrouth 1937). Il composa des chants de chœur, des œuvres pour piano, des chansons enfantines... Il perpétuera fidèlement l’œuvre sacrée de son maître Komitas Vartabed. C’est à Beyrouth que se fit l’épilogue de sa vie.
  • Gaboudikian Silva (1917). Militante irréprochable et fervente patriote, elle a écrit entre autres "Le chant des pierres".
  • Ghazar Kéri Né en 1887 dans le village de Guéliyégouzan (Sassoun). Issu d’une famille influente, il prit part au combat contre les Turcs depuis les affrontements au niveau régional jusqu’au conflit de la Grande Guerre (en 1908, par des résolutions de conscience personnelle, il abrégea son émigration commencée vers les USA et retrouva au pays ses compagnons combattants). En 1916 il quitta les positions résistantes montagnardes pour établir la jonction avec l’armée impériale russe ayant progressé jusqu’à la ville de Mouch. Jusqu’en 1921 il donne une participation active sur différents champs de bataille (nationaliste, communiste, etc...) pour autant qu’il puisse s’opposer à l’expansion turque. En 1921 après l’établissement de l’Armée Rouge dans sa patrie, ses relations avec le pouvoir des Soviets fut une succession de désaccords et de rémissions tant et si bien que finalement Kéri se dirigea vers Bagdad (1932) et Alep, pour aboutir à Beyrouth au monastère d’Antélias sur invitation du Catholicos Karékine 1er. Kéri Ghazar ferma les yeux en 1959 et repose dans le caveau de l’Union Patriotique de Daron Douroupéran à Bourdj Hamoud.
  • Ghougas Balthazar Créa le journal "Archalouys" (L’Aurore) en 1840 à Smyrne. Grâce à lui, on assista à Constantinople à la fondation de 14 journaux. A cet instar, de nombreux journaux arméniens apparurent dans d’autres pays.
  • Guédiguian Robert Né à Marseille en 1951 (de père arménien). Cinématographie (exemple : "Le voyage en Arménie" en 2006).
  • Hakobian Mélik (1837-1888), dit "Raffi". A donné une impulsion décisive au mouvement national arménien. Fortement prisés parmi la jeunesse, ses romans audacieux décrivent avec une certaine authenticité la lutte des héros pour la libération de leur peuple.
  • Issahakian Avédik (1875-1957). Né à Alexandropol, il étudia en Allemagne et séjourna en France, puis il rentra en URSS en 1928. Il est l’auteur d’un long poème "Abou-Lala-Mahari" à la mémoire d’un grand poète arabe. Il est mort à Erevan.
  • Kara-Mourza Christapor (1854-1902). Né à Karassoubazar (Crimée). Dès l’âge de 8 ans il s’initie à l’art du piano et de la flûte, puis étudiera la théorie musicale. Il voua toutes ses ressources à la propagation inlassable du chant polyphonique. Il met sur pied plus de 90 chorales mixtes dans les communautés arméniennes du Caucase et de Russie. Il met en musique des poètes arméniens et compose des pièces instrumentales ainsi qu’un opéra (Chouchan) qu’il ne put achever. Il mourut dans le dénuement à Tiflis.
  • Kàthipa Gamar (1830-1912). De son vrai nom Raphaël Patkanian né à Nakhitchévan-sur-le-Don, est considéré comme un grand poète lyrique. Il a chanté les aspirations du peuple arménien à se libérer des Turcs, mais aussi des Persans et des Russes, appelant inlassablement l'attention européenne sur la situation et les évènements. Vers la fin de sa vie, on le voyait diriger l'École professionnelle de sa ville natale.
  • Kébadian Jacques : Engagé à divers niveaux dans la cinématographie, il partage aussi son temps entre la production et la réalisation de ses propres films: "Que sont mes camarades devenus?" (1983), "Les cinq sœurs" (1985), "Vaclav Havel président? " (1989), "Mémoires" arméniennes (1993), etc…
  • Khatchatourian Aram Ilitch Né en 1903 en Géorgie (issu d’une famille arménienne de Tiflis). Compositeur soviétique d’inspiration patriotique et folklorique, il fera connaître au monde la musique nationale arménienne. Ses œuvres: des symphoniques (réf. La Danse du Sabre), de la musique de chambre (la célèbre Toccata pour piano) , des rhapsodies, des ballets (Bonheur, Gayané, Spartacus,...) , des compositions pour le 7me art, etc... Il décéda en 1978 à Moscou et fut enterré au Panthéon d’Erevan. NOTA: Khatchatourian fut député au Soviet Suprême.
  • Kostan Zarian (1885-1969). Il passe son enfance à Bakou, puis à Paris. Il voyage beaucoup en Europe puis à New York où il enseigne à la Columbia University. Il regagne la mère patrie vers 1960, y acquiert la citoyenneté soviétique pour s’installer à Erevan avec sa famille. Outre son œuvre poétique, il a écrit un roman "Le Navire sur la Montagne" et " L’Ile et un Homme" (traduits en français).
  • Krikorian Violette. Née en 1966. Elle a été révélée par la revue "Karoun" en 1986.
  • Manoukian Missak Né en 1906 dans le village arménien d’Adyaman (Empire Ottoman). Emigré en France, il devint responsable des Francs Tireurs et Partisans Immigrés lors de la 2me guerre mondiale. Lui et 28 de ses camarades moururent éxécutés (fusillés en 1943) en tant que résistants contre les forces de la collaboration.
  • Medzarents Missak (1885-1908). D’origine rurale, ce poète mourut à Istanbul où il avait achevé ses études secondaires.
  • Meguerditch Khrimian (catholicos). Né à Van en 1821. Il politisa la jeunesse par ses publications "L’Aigle de Vaspouragan" (1855) et une revue "l’Aigle de Daron" (1863). Elu Catholicos (1893 - 1907), il a été le guide du peuple arménien sur la route de l’émancipation.
  • Mekhitar (abbé). (1670-1749) Né à Sivas. Il élut domicilie à Erzeroum mais dût fuir les exactions et fonda à Venise (île de San Lazzaro) l’ordre des Mekhitaristes pour la préservation de la culture arménienne (bibliothèque) et accueillir ses compatriotes exilés nécessiteux.
  • Melikof Loris (général tzariste). Melikian est un nom de la noblesse mis en évidence lors des campagnes militaires russes (1877-1878) pour prendre aux Ottomans les provinces orientales du plateau arménien et les réunir à l'Arménie russe de Transcaucasie. Avec d'autres généraux de de la même école et aux mêmes origines (Ghoukasov Ter-Ghoukasian, Lazarof Lazarian), les armées furent conduites avec succès jusqu'à Erzurum. L'issue de ces opérations précisa des définitions du traité balkanique de San Stefano (lequel fut ensuite minimisé par certaines pressions diplomatiques lors du traité de Berlin). Mais Loris Melikian devint 1er ministre du tzar.
  • Natali Chahan (nom d’emprunt) originalement Hagop Der Hagopian du village de Husenik (Kharberd). Né en 1884. Erudit et littéraire. Exilé aux USA après les évènements tragiques d’Arménie Occidentale (1895 - 1897). En mesure des aléas politiques mondiaux, sa vie active fut une suite d’allers et venues depuis les USA, l’Arménie et la France. Membre de la Fédération Révolutionnaire Arménienne depuis 1904, il devint, plus tard, au sein de cette organisation le promoteur de la justice visant à appliquer une sentance vengeresse vis à vis des hauts responsables ottomans après la 1ère guerre mondiale. Les dignitaires pourtant condamnés par un tribunal turc sous tutelle inter-alliée, voyaient l’objet du verdict constament différé. Pour s’opposer à toute possibilité de réintégration politique des ennemis de l’humanité, des opérations d’exécution par la FRA visèrent un nombre de ces responsables. Les principaux furent: Talaat Pacha (ex-Premier Ministre), Bihbud Jivanshir Khan (ex-Ministre de l’Intérieur d’Azerbaidjan), Said Halim Pacha (ancien Premier Ministre), Bahaeddin Shakir Bey, Jemal Azmi, etc... Chahan Natali, le justicier, ferma les yeux pour toujours à 99 ans (19 avril 1983) aux USA.
  • Noubar Pacha Boghos Né en 1851 à Constantinople. Son père fut premier ministre d’Egypte (Empire Ottoman). Boghos fit ses études en Suisse et en France. En Egypte il devint un promoteur et réalisateur par les arts et les techniques. Il aborda la Cause Arménienne à partir de 1906 et fonda l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance (qui existe toujours). Dès 1912 il participa aux tractations diplomatiques et politiques auprès des grandes puissances pour l’Arménie Occidentale (Délégation Nationale Arménienne). C’est sur son initiative qu’est créée, en 1916, la Légion d’Orient (ou Légion Arménienne). Il fut présent à la Conférence de la Paix de Paris dans le cadre de la Délégation de la République Arménienne (Arménie occidentale et orientale) menée par Avétis Aharonian. Décède à Paris en 1930
  • Nova Sayat (1712-1795). Troubadour renommé dans tout le Caucase et le Proche-Orient. Musicien, poète, chanteur au service du roi de Géorgie jusqu’en 1759, puis se retira dans un couvent. Mourut massacré par le fait de soldats persans. Le célèbre cinéaste arménien Serguiéi Paradjianov a réalisé un film de sa vie: "Couleurs de Grenade".
  • Ozanian Antranik (général). Né en 1866 dans le village de Chapin Karahissar (fleuve Halys en aval de Sivas). Ayant perdu sa femme et ses 2 enfants par le fait de l’opresseur, c’est à 22 ans qu’il intègre les rangs des partisans révolutionnaires arméniens. Après des péripéties le mettant en prise avec la Sublime Porte, il part au Caucase et revient dans la province du Daron où il combat comme partisan fédayi. Il était présent lors de la bataille du Couvent des Saints Apôtres (Sourp Arakelotz Vank). Antranik exécutera Khalil, l’assassin de Sérop Aghpur le chef arménien. À partir de 1904, la réputation patriote d’Andranik s’amplifie. Il deviendra responsable de la résistance dans la province de Sassoun où lors d’une bataille à ce niveau régional, il entreprit de rompre l’encerclement des troupes ottomanes afin de pouvoir persévérer encore dans le combat... Car à nouveau, il forcera sa percée à travers l’armée turque et réussira à passer en Perse et au Caucase. Il devint la figure de proue de la cause arménienne pour étendre son action au niveau international pendant la guerre des Balkans à laquelle il prend part avec ses partisans. Lors de la 1ère guerre mondiale, Antranik n’a de cesse de poursuivre le combat sur le front lorsqu'il commandera personnellement la 1ère des sept légions de Volontaires Arméniens. Il mettra en déroute Khalil Pacha (commandant des divisions armées ottomanes). Pendant l’ultime épisode tragique de la guerre (génocide) il devient général (1917) afin de lutter encore contre les forces turques. Avec l’incidence des aléas sur l'issue de la guerre (Révolution Bolchevique) et les premières brèches dans l’hégémonie alliée, il passera dans le Caucase avec ses troupes afin de pouvoir revenir par la Perse. Il espère ainsi reprendre l’attaque aux côtés des Britanniques et de leurs troupes, mais ceux-ci le contraignent à cesser la guerre après sa défense du Zanguezour. Conscient qu’une page de l’Histoire est désormais tournée, il élira les USA comme destination. En cette terre d’accueil, il fera un nouveau mariage. En 1927, c’est en Californie qu’il exprima son dernier soupir. Sa dépouille fut inhumée à Paris (1928) et rejoignit plus tard l’Arménie (2000).
  • Paradjanov Sergueï de son vrai nom Paradjanian Sarkis. (1924-1989). Né à Tbilissi (Géorgie). Cinéaste soviétique. Une dizaine de ses réalisations se placent au monument mythique de l’ouvrage universel du 7me Art. Son dernier film "Confession" (1990) resta inachevé. À Erevan le cortège de son enterrement fut suivi par plus de 50.000 personnes.
  • Pasdermadjian Armen De suite après la mort de Papken Siuni précocement tombé, il reprit le commandement du groupe des 24 Arméniens pour mener à bien l’attaque contre la Banque Impériale Ottomane à Constantinople le 26 et 27 août 1896. Ainsi proche de l’or, le commando émit des revendications à caractère patriotique qui se différenciaient catégoriquement du vol mais attirèrent néanmoins l’attention des nations occidentales sur la situation de la nation arménienne de l’Empire Ottoman. Le coup de force spectaculaire fit 3 morts parmi les membres du commando. Suite aux interventions de médiations diverses, les membres (dont 6 blessés) furent dirigés vers l’Egypte et la France. NOTA: d'abord député ottoman, Pasdermadjian devint officier dans l'armée du tzar.
  • Sévag Barouyr (1924-1971). Son dernier livre de poèmes "Que la Lumière soit" fut épuisé en quelques jours à Erevan.
  • Siamanto de son nom: Adom Yardjanian. (1878-1915). Poète. Il fut victime des Turcs.
  • Tavoïan Razmig Né en 1940. Il est l’un des poètes les plus réputés d’Arménie. Il est actuellement Ministre de la Culture.
  • Tchaldranian Viguen Né à Erevan en 1955. Il a réalisé "La Symphonie du Silence" (2002).
  • Tcharents Yéghiché (1897-1937). Elève de l’école arménienne de Kars qui faisait alors partie de l’Empire russe, il étudie plusieurs des grands poètes occidentaux. En 1918 il s’engage dans l’Armée Rouge et devient membre du parti communiste. Mais en 1937 sous les contraintes staliniennes, Yéghiché est incarcéré et dépérit jusqu’à la mort. Il est célébré aujourd’hui comme le plus grand poète arménien de l’ère soviétique.
  • Tehlirian Soghomon Le 15 mars 1921, il fit feu à Berlin sur Talaat Pacha, ministre ottoman de l’Intérieur en fuite mais responsable de la planification du génocide arménien.
  • Tékéyan Vahan (1877-1944). Il évoque dans ses poésies les aléas de sa patrie. Il a aussi traduit en arménien Ronsard, Baudelaire et Verlaine.
  • Torlakian Missak Le 11 août 1921 eut lieu son procès pour le meurtre de Bihbud Khan Djivanshir, ex-ministre de l’Intérieur d’Azerbaïdjan, qui faisait partie des tyrans condamnés à mort lors du procès des auteurs du génocide arménien. La sentance du tribunal britannique adjugea l'irresponsabilité à Missak.
  • Toumanian Hovannes (1869-1923). Il a écrit de nombreux poèmes, dont "Anouche" qui a donné naissance à un opéra très populaire en Arménie. Il a aussi écrit des quatrains (récemment traduits en français), ainsi que des contes, et une partie de l’épopée "David de Sassoun".
  • Varoujan Daniel (Tchiboukiarian) (1884-1915). Né près de Sivas. Suite à des antécédents dus aux exactions du sultan Abdul-Hamid contre sa famille, Daniel fut envoyé à Venise chez les pères Mekhitaristes. Il se rendit plus tard en Belgique et poursuivit ses études à l’Université de Gand. De retour à Constantinople, il publie ses poèmes (en 1912: les Chants païens). Son homicide fut lié à la politique ottomane de 1915. Sa dernière œuvre, Le Chant du Pain, parut 6 ans après sa mort.
  • Verneuil Henri Nom d’artiste de Malakian Achod. (1920-2002). Cinéaste in diaspora. Né à Rodosto dans la province européenne de la Turquie. En 1924 sa famille poussée par les tragiques événements de l’Histoire, arriva en France. Henri Verneuil a vécu sa jeunesse à Marseille. Outre ses œuvres cinématographiques communément très célèbres, il réalisa particulièrement 2 films sur les Arméniens: "Mayrig" (1991) et "188 rue de Paradis" (1992).
  • Yegmalian Magar (1856-1905). Né à Vagharchabad (près d’Erevan). Elève de Soloviev, ses aptitudes exceptionnelles se développent au conservatoire de St Pétersbourg. Ses relations avec Tchaïkovsky, Rubinstein, Balakiriev et sa fréquentation de la classe de Rimsky-Korsakov joueront un grand rôle dans sa formation de compositeur. Il sera le fondateur de la musique liturgique arménienne polyphonique. Outre des chants liturgiques écrits pour la chorale, il compose la cantate "Les tourments de Rose", une messe "Badarak", des pièces pour musique de chambre, des arrangements de chants nationaux pour chœur...
  • Zakarian Garo (1895-1967). Né à Van. Compositeur et chef d’orchestre, il est l’auteur de deux opéras: "Mardjan" et "Aghassi", de romances, de sonates pour violon, violoncelle, ainsi que de nombreux arrangements de chants nationaux pour chœur.


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