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 | 15 avril 2005, numéro 12, page 1/2 Nouvelles de Shoushi Rédaction : Armen Rakedjian ; traduction Bryoni Krikorian |
| 1) Processus de paix La paix qu’il vise à enraciner dépend avant tout du comportement des belligérents alors que l’Arménie et le Karabakh jouent l’apaisement et que les autorités azéries n’ont jamais cessé de lancer des appels à la guerre, voire simplement des menaces de reprise des hostilités, revandiquant des terres qui ne lui ont jamais appartenu. Ensuite il y a le rôle des grandes nations et organismes internationnaux. Avec leurs subventions et leurs lignes de crédits, ils sont les véritabales garants de la stabilité. Le facteur déséquilibrant peut-être, c’est bien sur le pétrole azéri qui permet à l’Azerbaidjan d’engranger des recettes non négligeables, et d’autant plus avec la montée des cours du baril. En face l’économie arménienne se développe à un rythme accélérée, tout comme celle du Karabakh où la reconstruction des infrastructures est toujours aussi dynamique. L’Arménie et l’Azerbaidjan sont toujours en conflit, mais la course est désormais économique et politique. Le processus de paix sous l’égide du Groupe de Minsk propose un cadre efficace qui permet d’entretenir les relations diplomatiques entre les deux Etats. Mais c’est aussi cela le problème, la République du Haut-Karabakh (RHK) est laissée de coté, restée non reconnue par la communauté internationale. Et on peut dire que pour la partie arménienne son intégration dans le concert des nations est la priorité des priorités, juste après celle d’assurer la sécurité aux frontières. Et c’est bien là ou achopent les négociations semble-t-il : la détermination de ce qui doit revenir à chacun, à l’Arménie (ou aux arméniens en général) et à l’Azerbaidjan. Pour les arméniens, le Haut-Karabakh ne peut être sous quelque forme que ce soit inclu dans les frontières de l’Azerbaidjan alors que pour l’Azerbaidjan abandonner toute revandication sur le Haut-Karabakh semble tout aussi non négociable. Cette divergence est d’autant plus grande qu’il s’agit ensuite de déterminer le statut des régions frontalières, celles-là mêmes qui jouent un rôle de premier plan dans la sécurisation du territoire arménien et d’où sont issues les réfugiés arméniens et azéris et qui. C’est ainsi que la délégation du Groupe de Minsk de janvier dernier a rappelé que le couloir humanitaire de Latchine bénéficiait d’un statut particulier en raison de son importance pour désenclaver le Karabakh. Le Groupe de Misnk vient d’annoncer l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations qui permettrait de parvenir à une résolution sur dix ans du conflit. L’Arménie s’est dite prette à des concessions à partir du moment où elles étaient mutuelles et non unipartite. La reconnaissance internationale de la République du Haut-Karabakh participerait à garantir la sécurité de la région. En échange, on parle de transférer à l’Azerbaidjan quelques kilomètres carrés de terrain actuellement sous administration arménienne. La paix se construit à deux et sans démagogie. |
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| 2) Un village de la région d’Askéran : Khndzoristan Le village des pommes en traduction littérale. J’ai eu l’occasion d’y séjourner quelques jours en été 2002. A Shoushi, plusieurs de mes amis en sont originaires, mais il est surtout connu pour être le village d’Ashod Ghoulian, l’actuel ministre de l’Education, de la Culture et des Sports de la République du Haut-Karabakh. Son homonyme et cousin Ashod Ghoulian, connu sous le nom de Bécor Ashod (bécor signifie éclat, tant il fut blessé) fut le héros de la libération de Shoushi. Il tomba sur le front nord de Kichan en août 1992. 3) Actualités Résultat macroéconomiques de la RHK en 2004 : La balance commerciale est en forte hausse et atteint 61 559,5 millions de drams (exportation : 20 734,4 millions de drams, importations : 40 825,1 millions de drams. En 2004, la balance commerciale augmente de 38,2% par rapport à 2003, de 85,8% par rapport à 2002 et est multipliée par 2,2 par rapport à 2001, pour les exportations, les chiffres sont respectivement +33,4%, X2,7 et X7,1 et pour les importations +40,7, +59,1% et +62,1%. Le commerce extérieur avec les pays de la CEI correspond à 81,7% du total. Interview par le journal Azat Artsakh du préfet de la région de Shoushi, Vladimir Kassian : Il est noté que dans la région, il ne restait que très peu de maison en état de délabrement avancé que l’Etat avait construit une ligne électrique haute tension et que toutes les localités (ainsi que tous les appartements du centre de Shoushi), exepté le village de Kirsavan, étaient désormais connectées au réseau de gaz. L’Etat porte une attention particulière aux familles défavorisées, de soldats blessés ou tombés pendant la guerre et des familles très nombreuses, par la construction de maisons individuelles par exemple, ou des avantages sociaux. Le travail de l’organisation Terre et Culture (rénovation de l’hôpital central de Shoushi) a été salué et il a été annoncé l’arrivée d’un thérapeute-obstréticien suplémentaire pour améliorer la qualité des soins. Malheureusement la rénovation des centres de santé des villages a été remis à plus tard. En 2004, l’Etat a rempli l’ensemble de ses engagements, assurant le financement à 100% de tous les budgets. Si en 2004, l’Etat avait alloué 190,8 millions de drams pour la rénovation et l’asphaltage de l’avenue Ghazantchetsots, artère centrale de Shoushi, la rénovation du chauffage de l’adminsitration centrale, des canalisations de la rue Ghondaghsazian, la construction du centre culturel du village de Lisagor, de maisons, de programmes sanitaires, de gazification..., ce montant atteindra 300 millions de drams en 2005, plus que pour aucune région de la République. La construction du grand hôtel par un groupement d’investisseurs étrangers est en cours, les finitions de l’avenue Ghazantchetsots seront bientot terminés. Au niveau socio-économique, en raison d’une hausse significative des demandes de logements à Shoushi, l’immobilier a conu une hausse sans précédent en 2004. Du coup, nombre de familles ont fait privatiser leur logement l’an dernier, pour ne pas risquer d’en être dépossédé. En 2004, il était enregistré à Shoushi 47 institutions/associations financées par l’Etat, 9 sociétés coopératives industrielles, 25 SARL, 5 joint-ventures, 117 personnes ont reçu des licences pour exercer une profession indépendante... 5) Site internet, à l’occasion du 24 avril : www.candle.direct.am ; et www.theForgotten.org Voilà un site internet d’actualité où vous pourrez déposer votre cierge. Personnellement, je l’ai enregistré comme ma page d’accueil Internet. Ce site ne s’explique, ne se décrit pas, c’est notre mémorial électronique. Erevan a Tzitzernakapert, Paris, la statue Komitas, l’Internet a candle.direct.am. Le monde entier s’y est recueilli, à votre tour si vous ne l’avez pas déjà fait. Le deuxième site présente le génocide. Il est multilingue, très bien présenté. N’hésitez pas à transférer le lien que le falsificateur ne puisse jamais dormir tranquille. Il y a aurra toujours ces fantômes pour rappeler ce qu’ils ont vécu. Le peuple arménien a été exterminé, sa terre volée, ses richesses pillées. Le crime est éternel, sa reconnaissance, une dette. | |
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