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1er avril 2005, numéro 11, page 1/2 Nouvelles de Shoushi Rédaction : Armen Rakedjian ; traduction Bryoni Krikorian | |
| 1) 23 mars 1920 : destruction de Shoushi (source : journal Azat Artsakh) Il y a 85 ans, la ville de Shoushi était mise à feu et à sang. En l’espace de quelques heures des richesses centenaires étaient ravagées et les gens qui les avaient créées victimes de la cruauté des mêmes groupes que ceux qui avaient massacré les arméniens en Arménie occidentale. Cette tragédie a été souvent superficiellement étudiée par les historiens, inscrivant leurs travaux de recherche dans le cadre de luttes partisanes afin de nourrir des accusations réciproques. Mais alors que 20 000 arméniens ont été massacrés au cours de cette seule journée dans la ville de Shoushi, le parti Moussavat d’Azerbaidjan parvient à faire voter deux résolutions au Parlement d’Azerbaidjan accusant les arméniens (le 30 mars et le 1er avril 1920). En fait, c’est afin de tromper la communauté internationale que la propagande azérie présenta les groupes d’auto-défense arméniens comme étant la cause de l’intervention de l’armée turque et des irréguliers azéris et kurdes et non comme étant le résultat de la mobilisation civile contre les sacages des troupes turques elles-memes. Un simple rappel du contexte permettra de nous assurer de la manipulation par les autorités azéries : 1915, génocide des arméniens de l’empire Ottoman ; septembre 1918, évènements de Bakou ; 1919, extermination des populations arméniennes aux alentours de la ville de Shoushi ; 1920, luttes ethniques dans l’ancien Etat d’Elisabetpol ; puis plus récemment, les évènements barbares à Soumgaït de 1988, de Bakou en 1990, de Maragha le 10 avril 1992 (région de Mardakert) et le conflit en général entre la République du Haut-Karabakh et l’Azerbaidjan. La tragédie de mars 1920, n’est qu’un élément de cette continuité. L’excuse du massacre pour lutter contre l’inséruction des arméniens est est toujours donnée par les autorités turques et azéries. En ce qui concerne les massacres de Shoushi du 23 mars 1920, il est évident qu’ils ont été préparés et programmés : c’est précisément au moment des massacres que, dans la vallée, les troupes armées azéries ont fait mouvement d’Aghdam vers Askéran avec pour objectif de prendre le contrôle du village de Khankendi (l’actuelle ville de Stépanakert). Mais alors que les arméniens étaient exterminés dans Shoushi, les azéris étaient bloqués à Askéran par les groupes d’auto-défense arméniens. Il ne suffisait plus qu’à falsifier le dérouler des évènements... 3) Un village de la région de Mardakert : Drmbon Le quotidien Hayastani Hanrapetoutioun (la Répulique d’Arménie) en a fait sa Une il y a peu titrant que le salaire mensuel moyen dans son complexe minier (cuivre et or) atteignait 120 000 drams (200 euros), à comparer aux 40 000 drams moyens dans le Karabakh en 2004. Ouvert par « Base Métal » l’an dernier après plusieurs millions de dollars d’investissement et l’embauche de près de 1 000 salariés. Drmbon c’était un petit village avec quelques centaines d’habitant, c’est devenu le plus grand centre industriel du Karabakh. |
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3) Actualités Bruits de bottes : Ces derniers jours, armenews.com a rapporté plusieurs déclarations faisant part d’une inquiétude concernant des préparatifs en cours de la part de l’Azerbaidjan. La situation actuelle ressemble beaucoup à celle de l’année dernière à la même époque. Les responsables politiques arméniens qui se sont exprimés (ministres des Affaires étrangères et de la Défense), s’ils ont exprimé de la fermeté vis à vis de la menace de guerre (peu vraisemblable) se sont montrés beaucoup plus fermes quand au danger que représente l’opposition arménienne sur la sécurité du pays. On se rappellera les débordements qu’elle avait mis en scène l’an dernier. Célébration de la Paques à Shoushi : Shoushi est rarement animée, exeptés certains jours. Bien sûr il y a le 9 mai, le jour anniversaire de sa libération et le 2 septembre, le jour de la déclaration d’indépendance de la République du Haut-Karabakh, mais il y a aussi les fêtes religieuses et parmi elles, Pâques. Ceci parce que la capitale ne possède aucune église. En attendant l’église en projet, les stépanakertsis se rendent en masse à Shoushi qui, elle, possède deux églises lumineuses. Et les rues habituellement vides voient défiler en l’espace de quelques heures des milliers de touristes. Rapport de la délégation du groupe de Minsk : La délégation du groupe de Minsk qui avait visité l’ensemble du territoire controlé par la République du Haut-Karabakh a publié son rapport au ocurs du mois de mars. Il y explique comment il a visité chacune des régions de la RHK et celles frontalières et pu constater que les habitants (vus comme des colons par l’Azerbaidjan) sont très majoritairement des réfugiés d’Azerbaidjan qui n’ont eu d’autres choix pour trouver où se loger que de s’installer dans les régions frontalières. Il met aussi en parrallèle la population rescensée dans ces régions (environ 4 000) avec le nombre de réfugiés arméniens de la guerre (plus de 400 000). Le rapport note qu’il n’a pas pu remarquer la mise en place sur le terrain d’une politique de repeuplement de ces régions et que la présence de l’Etat de la RHK n’était pas visible. Exeption faite à ces remarques pour le couloir humanitaire de Latchine qui bénéficie lui d’un statut particulier et qui n’est donc pas concerné par les accusations azéries. Rappelons que la visite et le rapport de la délégation avaient été réclamé par l’Azerbaidjan qui accusait l’Arménie et la RHK de mener une politique activie de repeuplement des terres qu’il a perdu au cours de la guerre. Ce rapport prend à contre pied un Azerbaidjan qui espérait pouvoir justifier sa politique d’affrontement. La communauté internationale a, une fois n’est pas coutume, joué son rôle de modérateur de crise. Les autorités arméniennes demandent à leur tour l’organisation de la visite des régions arméniennes occupées par l’Azerbaidjan afin de constater la situation de la meme manière. Fermeture et ouverture d’un magasin à Shoushi : Le mois de mars a été marqué par la fermeture d’un commerce alimentaire à Shoushi, mais dans le meme temps par l’ouverture presque simultanée (alimentation et vie quotidienne). Le magasin qui a fermé était géré en location et proposait des tarifs vraiment dissuasifs, le nouveau marque une amélioration du service proposé avec un local entièrement refait. 5) Site internet du gouvernement de la RHK : www.karabakh.net La République du Haut-Karabakh est un Etat non reconnu par la communauté internationale mais possède tous les organes propres à un Etat, est administré par des représentants élus (maires, députés et Président de la République en particulier). La RHK posède sa propre constitution, un système judiciaire indépendant et organise son armée organise sa défense. Le Président possédait son site internet, le ministère des Affaires étrangères aussi (ouvert dès 1995, il précéda de un an celui des Affaires étrangères d’Azerbaidjan), désormais vous pouvez découvrir celui du gouverment de la République du Haut-Karabakh. |
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