Si l'économie fait officiellement la matière du Plan Marshall en 1947, la conotation philosophique anglo-saxonne en est l'organe sine quoi non... L'Armée américaine transporte une culture qu'elle instaure dans les pays d'Europe Occidentale. En échange de gros sous dévolus à la reconstruction et la relance industrielle, les USA veulent s'affilier de nouveaux clients européens pour exporter les produits américains. Des pays se voient donc octroyer des prêts spécifiés selon une série de critères. En Allemagne de l'Ouest, le plan Marshall bat son plein au tout début des années 50. La culture anglo-saxonne à la sauce américaine est alors perceptible partout et en tout dans la R.F.A.
Les nouveaux chemins de découverte et du rêve lors de l'Après-guerre.
Le phénomène libertaire proposé par les U.S.A. en Allemagne n'a même pas dû être mis en examen pour être pris en disposition. Une onde identitaire spatio-temporelle toucha la spontanéïté allemande comme un écho afghan rendu intact depuis l'avant-guerre... L'Afghanistan depuis toujours avait préservé une part de complicité germanophile. En témoigne la compagnie aérienne fondée en 1955 et dénommée par un nom évoquant la race aryenne, Aryana Airlines, mais qui dût corriger l'orthographe en Ariana Airlines l'année suivante... En effet, même ingénue ou au nom de sympathies pro-germaniques, toute connotation à tangente nazie se vouait à la vindicte de l'Après-guerre. Néanmoins, depuis longtemps, au temps du Kaizer, des conseillers envoyés avaient érigé les infrastructures initiales de l'équipement territorial dans ce pays à caractère médiéval. Ensuite le IIIme Reich avait reconnu officiellement l'Afghanistan pour perpétuer cette association et avec l'espoir de poser ainsi le premier jalon diplomatique qui prendrait de l'importance en cas de victoire des Forces de l'Axe... Plus tard, l'Allemagne de l'Ouest prit le relais. Des échanges, des dons, témoignèrent d'une fidélité mutuelle entre les deux pays. Cologne donna des animaux à Kaboul pour son zoo. L'Armée afghane maintint le stahlhelm (casque allemand) et la capote vert-de-gris jusqu'à la veille des évènements relatifs aux moudjahidines. La police fut instruite par des Allemands.
Parallèlement aux tractations diplomatiques et économiques des années 60, s'était appliquée ce que nous appellerons "la clause astrale du Plan Marshall". En effet, dans ce monde encore influencé par les résultats du conflit mondial, l'Occident du Monde Libre s'adonnait à un retour aux sources vers l'Orient par les chemins de terre, des airs, et du rêve... Vers le Pakistan, l'Inde, le Cachemire, le Népal... La "clause astrale du Plan Marshall" comme promotion philosophique amenait naturellement des Allemands en Afghanistan. Le crédo engagé en la lyre du romantisme fanatique extrémiste fut porté jusqu'à son terme (mi-70s).
Flashback historique: l'Afghanistan toujours tiraillée par la Russie (tzariste, puis soviétique) et l'Occident (Empire Britannique, USA) |
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Le palais royal à Kaboul date de 1920 avec la signature de l'architecte allemand Josef Brix pour le roi Amanullah Khan (photo de 1949) | |
Au temps de la République de Weimar, la façon de fumer l'opium... Fort probablement à mettre en corrélation avec la politique et le commerce allemands pour l'Afghanistan Students at the University of Heidelberg take a break from their studies while smoking opium, Germany early 20th c
Commentaire: ils ne savent pas dans quoi ils vont avec l'avènement prochain de Hitler... Pas de chance.
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Les retrouvailles afghanes: En 1960, le DC4 de la compagnie Ariana fut remplacé par des DC6 plus grands pour répondre à la demande du public allemand désireux d'aller en Afghanistan. On suppose fort que ce vol populaire vers l'Orient était un dérivatif pour oublier les stigmates de la guerre.
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Le stahlhelm allemand modèle 1916 pour l'armée afghane depuis le début des années 1920 jusqu'au dernier Shah d'Afghanistan (jusqu'en 1973) Les touristes d'Allemagne retrouvent en Afghanistan des affinités réconfortantes... Intactes. |
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le pavillon pirate fut créé aux temps anciens comme alarme aux situations sanitaires et humanitaires critiques. Il symbolisera ici un épisode esquivé dans les médias et les témoignages des sixties et seventies... En effet, avec l'opium en ce pays du pavot, l'affaire devient sociologique. La jeunesse allemande a son "hippy trail" attribué. La clause astrale du Plan Marshall trouve toute sa signification. |
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La spécificité afghane attire les... "touristes" allemands. le Black Jack onirique de la piraterie était fait à l'origine pour annoncer une épidémie mortelle à bord d'un navire. Rien d'autre que du réalisme prosaïque dans tout ça !! Mais c'est devenu une saga mythique !!
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Pourtant il ne s'agit pas de pestiférés de l'An Mil ou de primitifs comme sur les gravures. Non. Ceux en question ici étaient issus de la sphère civilisée et alphabétisée. La nuance est peu soulignée quand le préjugé subjectif jette dans le même sac toutes les misères. On voit des fils de la société industrielle arrivés dans le pays, avec les mêmes attitudes comme en Inde pour les jeunesses de tous les pays. |
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german hippies... Local people... Aventuriers d'un jour, ou pour toujours... Les succès sont toujours basés sur le fait de précurseurs qui font ici l'expérience maçonnique d'une clause astrale d'un Plan amené à consécration. Sur le moment il s'agit d'une polémique sociologique préoccupante, mais c'est une reconstruction psychologique profonde, à long terme, au niveau des nations en fait... |
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Les mauvaises troupes de tous les pays se ressemblent en une proto-alliance comme ferment des pactes futurs structurés (par exemple l'OTAN ).
Le Plan Marshall est une élaboration économique mais sa clause astrale est de niveau moral car en ces sphères philosophiques relatives au hippie trail, et autant qu'il y ait de nationalités, on meurt de même ligue...
Cela a été bien odieux et sujet à négationnisme. |
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Les Alliés ne se sont pas soustraits eux-mêmes à l'usage de drogues dont le contexte d'après-guerre faisait l'apologie à l'international. Il s'agit d'une forme spécifique d'honnêteté de l'extrême.
enregistrement réalisé entre 1946 et 1955 <sic Wikipedia> <== ci-contre à gauche: le cachet de l'Inde dans le genre et le style... <sic Wikipedia> |
Cissy Kraner, am Flügel: Hugo Wiener. Der Novak läßt mich nicht verkommen
Ich habe einen Mann, den viele möchten
Der immer mich bewahrt vor allem Schlechten
Ein jeder kennt ihn, Novak ist sein Name
Ihm dank' ich es, dass ich heut' ich eine Dame
Ob angezogen oder als a Nackter
Der Novak hat am ganzen Leib Charakter
Ich hätt' schon längst ein böses End' genommen
Aber der Novak lässt mich nicht verkommen
Ich hätt' an vielen Dingen mein Vergnügen
Ich möcht' so gerne in der Gosse liegen
Ich möchte einmal sinnlos mich besaufen
Ich möcht' mit einem Freudenmädchen raufen
Ich möchte einmal Männer toll verbrauchen
Ich möcht' statt Memphis Marihuana rauchen
Ich hätt' sogar schon Morphium genommen
Aber der Novak lässt mich nicht verkommen
Ich möcht' so gern bei Vollmond ein Vampir sein
Ich möcht' Geliebte von einem Fakir sein
Damit mich, wenn ich lieg' ohne Matratz'n
Von hinten noch die Nagelspitzen kratz'n
Ich möchte Austern mit der Schale essen
Ich möcht' mit einem Walfisch mich vergessen
Ich hab' mir das schon alles vorgenommen
Aber der Novak lässt mich nicht verkommen
Der Novak ist zwar einerseits ein Segen
Doch and'rerseits lässt er mich nicht bewegen
Da stand ein Inserat in einer Zeitung
Es sucht von einem Nachtlokal die Leitung
Ein junges Mädchen, brav mit nettem Wesen
Das nackert tanzt vor Negern und Chinesen
Den Posten hätt' sofort ich angenommen
Aber der Novak lässt mich nicht verkommen
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1972, Hippy Trail premonition >>> ILLES - Komm geh mit mir <<<
La Hongrie des années 70 sous rigueur du Pacte de Varsovie fit ainsi un pas de côté vis à vis de l'héritage du Plan Marshall. Mais la région souabe ne se résoud pas à rompre ses attaches culturelles. Elle se fait l'echo du contexte autrichien pour mieux témoigner par une chanson en langue allemande. On pressent l'épisode du stationnement de la VIII me Armée Impériale Britannique en Autriche (Sikhs !!) suivi de la motion Hippy Trail. |
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Avec le témoignage de Brigitte Axel interviewée par P. Dasnoy on perçoit le Hippy Trail comme un état d'existence normalisé à la vie de bohème... Un certain standart avec sa fatalité, car la drogue c'est comme la guerre, l'Homme n'en veut pas et pourtant il le fait... |
Lors des années 70, à Amsterdam se situait le point de départ du Magic Bus reliant Katmandou pour un forfait variant autour des 100 $. Déjà avant la génération hippie, des bus en partance d'Europe traçaient leur route jusqu'en Asie du Sud-Est et jusqu'en Australie (aller-retour) parce que l'épilogue d'une déflagration universelle réside en une liberté sans restriction. Par exemple lors de l'Indépendance de la Birmanie en 1947 il a été possible de conduire de Londres à Singapour. Ensuite le bus de la ligne Indiaman réalisait des longues distances traversant la Turquie, l'Iran, Afghanistan, Pakistan et l'Inde (pour le Kashmir, Népal ou Goa...).
Aussi, les charters aériens sont la succession d'un mode de transport militaire appliqué au civil... Inutile d'être mystique pour percevoir une authenticité pourtant soustraite par les notions homologuées de la censure actuelle. Quand même, quand on dit que les voyages forment la jeunesse on se rend compte de l'ampleur d'un phénomène aux proportions du globe terrestre...
Avec la marche du temps et les aléas politiques, les trajets devinrent plus courts et le terme final advint quand les frontières furent fermées aux mouvements libres dans divers pays tels que la Turquie (retrouvant son réflexe autoritariste), l'Iran (chute du Shah d'Iran et nouvelle République Islamiste), la guerre en Afghanistan et bien sûr tout cela dans la mouvance des nouvelles grandes Restrictions.