Pour qui connait un peu le contexte des évènements sociaux de l'époque autrement que par le témoignage habituel que l'on peut en lire dans des textes mis aux normes, l'héroïne fait tout un thème obturé dans les livres.
Ci-dessous un extrait copié d'une page Web livrant des indices intéressants. Il s'agit donc de notions dites "homologuées".
extrait de U.S. Army data depot
Citation :
Au cours de la deuxième guerre mondiale, la morphine sera utilisée sur tous les théâtres d’opération, dont l’administration aux blessés, ne sera effectuée que par les sous officiers et par les officiers du Medical Department. Elle sera présentée sous deux formes. En cachet à dissoudre dans de l’eau stérile (Morphine Sulfate) et par injection (Morphine Tartrate) avec une seringue à usage unique (Syrette).
Ensuite une hypothèse... Ou plutôt, la transcription d'une sorte de notion orale en vogue à une époque.
extrait de la rédaction "l'Après-guerre"
Citation :
... et aussi, aux moments les plus incertains des faits de guerre, les masses armées alliées ont fait de substances (héroïne) un fer de lance à la rencontre de l'orgueil exterminateur, galvanisé et combattant de la Race. Les stupéfiants, furent les seuls à même de faire la différence sur le champ de bataille. Les atouts en lice, opposés jusqu'à leurs natures, étaient ainsi.
En effet, pendant la 2de gm, tout l'Orient producteur de pavot abondant était sous contrôle interallié (à part la Turquie demeurée politiquement neutre). Les puissances de l'Axe avaient l'atout de la ferveur zélée appliquée à la conviction militante, mais ne détenait pas cet opium surabondant, ni l'héroïne, cette sorte d'arme secrète alors que depuis l'antiquité les auteurs le mentionnent au fait de l'audace forcie des guerriers...
Or plus en amont (sur ce même thread) un reflet des notions officiellement admises lève un coin du voile en déterminant la "syrette" américaine comme nouvelle seringue jetable de morphine distribuée aux armées en 1941. On précise aussi que la seringue "traditionnelle" hypodermique continue néanmoins à être officiellement en usage jusqu'à la fin de la guerre (et au delà...?).
Voila, jusqu'ici on admet formellement un minimum aux yeux du public. Ce serait une clarification de reconnaître plus encore... Quand est ce que on révélera les vraies archives de l'historia? Avec le mode de fabrication, d'application de l'héroïne comme moyen de guerre? Les critères médicaux d'administration? (à part les blessures). La logistique, toute l'organisation... J'espère voir un jour des photos des labos alliés dans le monde mais on verra ci-après déjà celui de Londres... Toutes ces facettes fonctionnelles mais aussi socio-philosophiques de l'époque... Ensuite la lente récupération d'un phénomène pour le commerce, une culture, une philosophie... Et ensuite un passage à d'autres temps... Plus tard il y aura les acteurs du "hippie trail" et encore les bonzes qui useront d'héroïne comme arme secrète médiatique pour s'immoler stoïquement... Militairement c'est une arme désuète vu que toutes les armées peuvent en disposer... L'héroïne n'est plus une exclusivité du Monde Libre.
Sur une carte documentaire attachée ici, on distingue la zone administrée mais aussi influencée directement par les Britanniques. Et la carte est insuffisante! Sachant que en 1941 les Britanniques et les Soviétiques désormais alliés contre le fascisme, occupèrent de commun accord l'Afghanistan (comme l'Iran) jugée trop favorable aux thèses raciales aryennes... La zone mondiale d'opium abondant à la base d'une production industrielle de guerre (produire vite et bien sans préoccupation du gaspillage) est donnée aux Alliés. On peut en déduire que les manuels scolaires, les livres ont une page manquante.
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Après ce (long) résumé de ce qui nous préoccupe, on approche mieux ce que l'intuition dicte... Par chance un nouveau pas en ce sens va être fait. C'est ce qui justifie ce thread présent.
texte tiré de "Le pavot, l'opium et les objets associés au Musée de matière médicale de la Faculté de pharmacie de Paris"
Citation :
Aujourd'hui on dénombre environ une centaine de variétés de pavots. On a pour habitude de faire une distinction très schématique qui retient trois grands types.
1) Le pavot blanc - Papaver somniferum album - à fleur blanche possède une capsule indéhiscente (on la dit aveugle), de forme ovoïde et de diamètre compris entre 4 et 8 cm, contenant à maturité des graines blanches. Ce pavot est cultivé en Inde et jusqu'à une période récente en Iran.
2) Le pavot à œillette - Papaver somniferum nigrum - à fleur violacée présente une capsule déhiscente, de taille parfois très petite (1 cm de diamètre), contenant des graines grises. Ce pavot est principalement cultivé en Europe.
3) Le pavot pourpre - Papaver somniferum glabrum - à fleur pourpre offre à maturité une capsule globuleuse pouvant atteindre jusqu'à 10 à 12 cm de diamètre. Ce pavot produit des graines noires violacées. Il est cultivé en Asie Mineure.
il est connu et utilisé pendant plusieurs siècles pour ses vertus médicinales, l'habitude de fumer n'apparaissant qu'à la fin du XVIIe siècle.
L’échantillon le plus riche en morphine vient de Kutahya : 15 % (Région égéenne)
La culture du pavot et la production de l’opium qu’on pratiquait dans toutes les régions de la Turquie depuis des siècles sans aucune restriction, fut prise sous le contrôle du gouvernement républicain à partir de 1933. En 1972 elle fut interdite totalement (sauf klkes exceptions à des fins d'études et pharmaceutiques).
Dans l'ancien temps les centres principaux du commerce de l'opium furent Constantinople et Smyrne
(Nota: Sur 40 espèces de pavots turcs, 20 sont endémiques. (Papaver armeniacum est du nombre. Tiens, au fait, l'opium chez les Arméniens, encore une page ignorée de l'historia?)
On dira: "mais en quoi intervient le pavot turc avec la 2de gm?" La réponse est simple: à partir de 1943, donc en plein milieu de la guerre, la Turquie est devenue fournisseur d'opium de la Grande-Bretagne. Les photos attestant ce fait proviennent d'un site Web britannique.
Elles existent du fait d'un ministère:
MINISTRY OF INFORMATION SECOND WORLD WAR OFFICIAL COLLECTION
On se demande encore pourquoi la Turquie a dû subvenir aux besoins des Alliés quand les Britanniques ont la disponibilité majeure des productions d'opium (voir carte). Donc malgré l'opportunité britannique de l'opium dans l'Empire, il a fallu s'adresser à la Turquie en plus. Pourquoi? Mais c'est pour niquer les forces de l'Axe !
En effet, cette réponse simple explique la confiscation de l'opium turc au IIIme Reich. La ressource restera ainsi exclusivement à l'avantage allié.
sur la photo: préparation en Grande Bretagne: mise au four des pains d'opium importés de Turquie
des inspecteurs gouvernementaux ottomans pour l'opium ( 1908 )
en jaune l'immense zone productrice d'opium directement sous influence britannique au début de la 2me gm.
Il faut ajouter à cette zone l'Afghanistan, et l'iran (détournés de l'Axe par les efforts conjugués des Soviétiques et des Britanniques)
Il faut ajouter à cette zone l'Afghanistan, et l'iran (détournés de l'Axe par les efforts conjugués des Soviétiques et des Britanniques)
cela c'est quand l'opium vient d'arriver de Turquie...
On fait l'inventaire sous bonne garde...
On fait l'inventaire sous bonne garde...
sur la photo: préparation en Grande Bretagne: mise au four des pains d'opium importés de Turquie
tincture of opium, concentrated tincture, liquid extract, soft extract,
dried extract or compound tincture with camphor and aniseed
dried extract or compound tincture with camphor and aniseed