Modèle:Shoushi10

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15 mars 2005, numéro 10, page 1/2

Nouvelles de Shoushi

Rédaction : Armen Rakedjian


Eglise verte de Shoushi



Briony (Angleterre) et Julia (Etats-Unis), volontaires à Shoushi



Rue arborée de Shoushi Rue vers l’Eglise verte


Météo Shoushi :
Temps : grand ciel bleu
Temp.:


Coordonnées
Shoushi group
M. Armen Rakedjian
Tél.:00-374-773-1255

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1) Fonds pour la reconstruction de Shoushi
Ainsi que vous le savez où l’avez appris au cours des numéros précédents, Shoushi n’est pas seulement une ville non encore reconstruite, mais c’est aussi une histoire. Shoushi est la seule ville forteresse de l’Arménie actuelle. Le défi actuel est donc de parvenir à la reconstruire tout en lui préservant son identité, celle d’une ville caucasienne dont la plupart des constructions datent du XIXème siècle. C’est dans cet objectif qu’a été créé le Fonds « Shoushi » dont l’objectif affiché est de coordonner les initiatives privées et publiques. C’est dans cet objectif que le Fonds « Shoushi » a réalisé la cartographie complète de la ville, prenant soin de répertorier l’ensemble des maisons, des batisses, des bâtiments et des monuments que la reconstruction doit s’intéresser à valoriser.
Pour chacun des lieux, le Fonds prépare des projets d’affectation future, des projets de reconstruction et de remise en état de ces vestiges du passé. La ville compte plusieurs forteresses et on doit aux arabes les premiers témoignages écris sur Shoushi (Hakout Al-Hamavi (1178-1299), Ibn Al-Asiri (1160-1230)).
Parmis les constructions du XIXème siècle, on peut citer l’école pour les Jeunes filles qui a fonctionné de 1864 à 1920 ; si la ville possède un théâtre depuis 1848 elle en a possédé un de 300 places, construit par l’architecte Khandamiryan, malheureusement il a brulé en 1905 ; notons enfin que dès les années vingt du XIXème Shoushi a possédé sa propre imprimerie, la première dans tout le Caucase.
Afin d’atteindre ses objectifs le Fonds « Shoushi » travaille désormais à se faire connaître, en renforçant ses liens avec les autorités locales d’une part mais aussi avec celles d’Arménie et de Diaspora. Si il existe déjà depuis de nombreuses années, ce n’est que depuis quelques mois qu’il fait la promotion de son travail. Jusqu’à présent il a concentré ses efforts à étudier la ville, ses possibilités de développement et les priorités d’action.
Le projet vise à développer le tourisme (Shoushi est connue pour ses eaux) et les lieux culturels avec, en complément, la remise en fonction de l’université dont les ruines dominent toujours les hauts-quartiers. Il s’agit certes d’un projet passionnant, mais des plus difficiles à concrétiser car l’important reste de parvenir à amener à Shoushi des gens de culture, des habitants qui participeront tout simplement à faire revivre la ville.

2) Un village des régions occupées par l’Azerbaidjan : Tchaylou
Elle s’appelle Gayane, habite Shoushi, elle est originaire du village de Tchaylou. Elle en parle comme du paradis perdu. Sa famille y vivait bien, ils avaient une grande maison, ils étaient heureux. Un jour de 1991 les azéris ont pris le village, la fuite des villageois fut précipitée, chacun fuyant au plus cours, évitant l’ennemi qui investissait les rues de toute part. Sa famille a alors trouvé refuge à Stépanakert. Tchaylou est en face de Mardakert, tout près de la ligne de front, mais de l’autre coté.

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3) Actualités
Le 8 mars : Journée de la beauté et de la maternité :
Si ce jour est connu dans le monde comme la jourée internationale de la femme, en Arménie ce jour est élevé au rang de jour férié. La femme est au centre de la vie des arméniens et ce jour leur est entièrement réservé. La formule consacrée est « Dzer tone shnorhavor » (félicitation pour votre fête) ou « Dzer marti outin shnorhavor » (félicitation pour votre 8 mars). Pour ceux qui oublient, il a été prévu le 7 avril, qui fait office de fête de rattrapage !! Habituellement, on offre des fleurs, à ses camarades de travail, ses professeurs... ce jour est férié, mais seulement dans les administrations, et les écoles ouvrent normalement mais avec un emploi du temps allégé, les professeurs étant pour la plupart des femmes, il est pris le temps de se congratuler mutuellement !
Au cours de cette journée des manifestations sont organisées, des représentations de théâtre, des concerts, comme ce fut le cas à Shoushi, sous l’égide du maire de la ville M. Hagopian et du préfet de région M. Kassian.

A l’occasion de ce 8 mars, je vous signale la révélation récente d’une jeune chanteuse du nom de ... « Nana ». Ses chansons ont apporté un véritablement renouvellement de la chanson féminine. A coup sûr cela ne peut plaire aux puristes de la chanson tradtionnelle mais c’est une fraicheur dont on ne se lasse que peu. Et puis cela permet de donner le change au chanteur Tata Simonyan, une véritable star en Arménie que personne jusque là n’a jamais réussi à détronner.

Les azéris s’activent à la frontière et les échanges de tirs ont été fréquents et meurtriers ces derniers jours. A Seyssoulan, dans la région de Mardakert, les échanges de tirs ont fait 5 morts coté arménien, beaucoup plus coté azéri. A Aghdam aussi des échanges de tirs ont eu lieu. Les azéris semblent répéter les mêmes actes que l’an dernier à la même époque, essayant sans succès de s’emparer d’un poste de surveillance pour mettre ensuite en cause les arméniens. Mais cela ne pourra pas tromper les observateurs de l’OSCE qui pourront constater aisément qui a fait mouvement le premier, les corps arméniens étant restés de leur cotés. Pour vous rassurer, on ne s’en fait pas plus que cela ici, il n’y a eu aucun article de journaux, il en a été juste rapidement question aux informations télévisées. Personnellement, j’ai appris les faits par deux amis au cours de discussions anodines !!! Cette attitude est de rigueur car le calme total est de igueur à la frontière traditionnellement.
Ceci est l’occasion de rapporter les paroles du ministre des Affaires étrangères d’Arménie, Vartan Oskanian, qui a rappelé que la résolution de la question du Karabakh ne pourra l’être sans la participation directe des autorités de Stépanakert. Cette parole vient en échos à celle du ministre des Affaires étrangères du Karabakh, Arman Melikian qui avait expliqué il y a peu qu’il n’y avait pas de probème de Karabakh, mais un problème d’Azerbaïdjan qui refuse de discuter avec les représentants élus du peuple d’Artskah. La résolution du conflit étant inconcevable sans prendre en compte les intérêts des habitants du Karabakh eux-mêmes.

5) Site internet du Fonds « Shoushi » : www.shoushi.am
Son site s’attache à présenter le Fonds, la ville de Shoushi et très prochainement le projet de reconstruction de la ville qu’il a préparé. Il est mis en ligne et actualisé par Sarhat Petrossian, jeune architecte très actif, travaillant à la préservation des monuments architecturaux. Vous pouvez lui écrire par mail pour toute question à ce sujet ou cencernant la reconstruction actuelle de Shoushi. Il s’occupe aussi de coordonner des actions visant à la préservation du coeur historique d’Erevan que les tracto-pelles prennent d’assaut un peu plus chaque jour. C’est ainsi que mois après mois les vieilles façades en pierres et les porches sont remplacés par des bâtiments de grandes tailles voire des tours de plus de dix étages. L’objectif est d’établir Erevan comme capitale internationale, mais pour cela doit remettre en cause l’identité d’une ville ?
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