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1er janvier 2005, numéro 6, page 1/2

Nouvelles de Shoushi

Rédaction : Armen Rakedjian
Traduit en anglais par Lusiné Palian (luciatr@yahoo.com)


Yerevan, fir tree on the Republic Square


Fir tree of the town of Shoushi


Stépanakert : fir tree on the Parliament square


Program of the festivities in Stépanakert

Météo à Shoushi :
Temps : Grand soleil
Temp.: la neige fond

Coordonnées
Shoushi group
M. Armen Rakedjian
Tél.:00-374-773-1230

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1) Fêtes de début d’année
Si on fête Noël le 6 janvier (écart des calendriers religieux), la fête du jour de l’an se déroule comme on peut le concevoir en France. En fait il n’y a pas de grandes différences, si ce n’est ce décalage de date. Le sapin est fleurit, les rues sont décorées, on invite ses amis et on profite des premiers jours de janvier pour rendre visite à sa famille, jusqu’aux cousins éloignés. La table est agencée autrement, mais l’esprit de Noël reste le même. «Joyeux Noël et bonne année» devient en arménien :
«Shnorhavor amanor yev Sourb Tznound» (Bonne nouvelle année et Noël).

2) Erevan, capitale et centre de gravité de l’Arménie
Erevan c’est l’Arménie, mais l’Arménie, ce n’est pas Erevan. C’est pareil avec Stépanakert au Karabakh (englobés ici dans la «province»).
Pour tout habitant de province, Erevan c’est d’abord sa concentration de population (un tiers de celle d’Arménie), son mouvement, son rythme, son activité qui ne ressemblent à aucune localité du pays. Pour la vie quotidienne, Erevan c’est la capitale où l’on se rend pour des démarches administratives (excepté pour le Karabakh), pour consulter un médecin spécialisé, entrer ou sortir du pays (pour aller travailler en Russie par exemple), voire pour faire ses courses (meubles, ordinateurs…) comme 90% des magasins du pays qui s’approvisionnent à «Bangladesh» et «Pétak», deux des principaux marchés nationaux (Stépanakert commence à s’approvisionner à la source : Dubaï).
Inversement, Erevan c’est un débouché pour les produits agricoles de plus d’un million de bouches à nourrir.
Erevan a pour elle son statut de capitale, sa position de carrefour… Elle concentre les investissements étrangers, profite à plein du tourisme, accueille les sièges des ONG, des entreprises, les étudiants de tout le pays, bénéficie du désir (et du besoin) de chacun d’y avoir son pied-à-terre. Si Erevan est une ville dynamique, elle le doit au pays tout entier dont elle concentre l’activité. Erevan grandit avec la Province.
La Province, elle, progresse à son rythme, sans effet de levier, c’est cela l’augmentation de la « fracture sociale » à l’arménienne.

3) Un village d’Arménie : Ardashavan
A 30km au nord d’Erevan, il vit à l’ombre du monastère de Saghmossavank. Son cimetière mérite une escapade (à gauche du pont). Outre l’occasion de visiter un cimetière traditionnel arménien organisé autour d’une petite église (une toute petite église), vous pourrez vous recueillir sur les trois tombes des jeunes du village tombés sur le front du Karabakh. 300 familles se partagent un nombre égal de vaches, certaines en ayant plusieurs, d’autres pas, comme cette famille réfugiée du tremblement de terre de Gumri et qui, 16 ans plus tard, vit toujours dans son domik (préfabriqué) avec deux hectares de terres pour seule ressource.

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4) Actualités :
Dzakhkadzor : nouvelles remontée mécanique
Dzakhkadzor (la vallée des fleurs si l’on traduit) était, à l’époque soviétique, une station de ski et de sport en général de grand renom. Ces dernières années plusieurs projets ont été menés dans cette ville comme la réfection de son complexe hôtelier. C’est même devenu l’endroit à la mode où les riches et les hauts fonctionnaires d’Arménie se font construire leur résidence secondaire à moins d’une de la capitale, en direction du lac Sévan. Dzakhkadzor était connue pour son télésiège soviétique biplace dont la vétusté en faisait une curiosité à elle seule. Désormais, le touriste dispose de deux équipements dernier cri, de deux télésièges, l’un de deux places, l’autre de quatre. Robert Kotcharian, le Président de la République d’Arménie a annoncé que l’année prochaine serait marquée par l’ouverture de deux autres équipements du même type. Une véritable station de ski en devenir... Les skieurs de diaspora n’ont plus d’excuses, l’Arménie l’hiver, ce n’est que du bonheur.

Budgets 2005 de la République du Haut-Karabakh
Selon le ministre des finances Spartak Tevossian, le budget 2005 totalisera 22 milliards de drams avec 7 milliards de drams de revenus et plus de 12 milliards transférés par l’Arménie sous forme de crédits interétatiques. Le budget prévoit une augmentation des salaires des fonctionnaires de 10 à 15%, de celui des professeurs jusqu’à 50 500 drams en moyenne et 20 à 25% en moyenne pour les pensions, la pension de base étant relevée de 3 000 à 4 000 drams. Selon Spartak Tevosian, il est prévu des dépenses nouvelles comme pour l’irrigation à laquelle sera affecté un milliard de drams. Lors de la préparation du budget, les partis majoritaires du Parlement, l’Union Démocratique d’Artsakh et la FRA Dashnaktsoutioun, ont attiré l’attention sur le développement des campagnes et le programme de repeuplement. D’où la décision de doubler le budget affecté à la résolution des problèmes des réfugiés et des personnes réinstallées (soit 870 millions de drams). Selon Vahram Atanessian, député au Parlement, au lieu de construire des maisons dans le cadre de la création de nouveaux villages (face à la réprobation des organisations internationales), il serait plus approprié d’investir dans la renaissance d’anciens villages et la dynamisation de ceux existants. Le député Edward Aghabekian a aussi expliqué qu’un budget de 600 millions de drams allait être affecté à l’agriculture (viticulture, élevage, achat de machines). Il a aussi été mis l’accent sur le manque de suivi et de soutien aux personnes relogées au Karabakh et en particulier ceux en provenance des pays de la CEI et plus particulièrement du Turkménistan, dont une part est repartie. D’où l’accent mis par Maxim Mirzoyan, député, de la nécessité de ne pas seulement construire des maisons, mais de mener en parallèle un programme social et économique. Enfin notons la création d’un fonds de 800 millions de drams destiné à soutenir les petites et moyennes entreprises.
En ce qui concerne le Marathon international organisé en novembre pour la construction de la Route dorsale du Karabakh, Naïri Melkoumian, la directrice exécutive du Fonds « Hayastan » en Arménie, s’est montrée positive quant à la réception des sommes promises (plus de $11 millions). Notons aussi qu’Ara Abrahamian, le Président de l’Union des Arméniens de Russie, a augmenté sa participation de $300 000 pour la porter à $1 800 000.

5) Site internet : le portail francophone de la vie arménienne : www.armenweb.org
Si vous cherchez un site internet, Armenweb est le site qu’il faut. Vous y trouverez tous les sites francophones («tout oubli sera réparé») et la liste des sites du monde entier. Le site a une partie «actualité» en page d’accueil. Si je vous conseille le site dans son entier, j’ai une sensibilité particulière pour la page de Louise Kiffer (mis en ligne par Didier Gamba du «Carnet de voyage d’Armen» (l’ancêtre des «Nouvelles de Shoushi»), le site du GIIA (Groupement Interprofessionnel International Arménien) et bien sur «l’agenda de Naïri» où vous trouverez toute l’actualité des évènements culturels en coopération avec l’association «Accolades».
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