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15 décembre 2005, numéro 23, page 1/2

Nouvelles de Shoushi

Rédaction : Armen Rakedjian
Djoulfa, mort en scène


«Eternels nous sommes, comme nos montagnes»,
Andrei Sakharov


Nakhitchevan à gauche,
Araxe au centre,
Iran à droite


Massacreurs au travail


La voie ferrée frontalière, et les soldats

Photos extraites du site du catholicossat de Cilicie

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A l’assassin, les azéris rasent le cimetière de Djoulfa
L’annonce faite sur le site des Nouvelles d’Arménie Magazine (www.armenews.com) m’a obligé à modifier le contenu de cette première page, à l’origine elle devait etre consacrée au développement des nouvelles technologies à Shoushi.
Depuis le 10 décembre, l’armée azérie organise une nouvelle phase de destruction du cimetière arménien de Djoulfa, situé au Nakhitchevan. Ce cimétière se trouve juste à la frontière iranienne, mais du mauvais coté. J’avais déjà abordé la situation dans mon Carnet de voyage numéro 6 envoyé le 29 mars 2004 traitant de l’identité arménienne, un texte que vous pouvez retrouver sur le présent site internet (Publications, Carnet de voyage, numéro 6). Comme quoi rien n’a changé.
Le cimetière de Djoulfa était l’une des plus grandes richesses de l’héritage culturel du peuple arménien. Mais des plus de 12 000 khatchkars qu’il comptait, il n’en restait que quelques centaines il y a quelques semaines encore. Qu’en sera-t-il dans les jours à venir. La communauté internationale fetera-t-elle le passage à la nouvelle année sachant qu’elle n’a rien fait pour préserver une richesse du Patrimoine mondial de l’humanité? Car depuis l’éclatement de l’URSS les appels et les témoignages se sont faits pressents, les dénonciations permanentes mais personne n’a jamais réagit ne serait-ce que pour condamner la politique de négation de l’Azerbaidjan. Les arméniens font face à un silence de connivence, nul n’a jamais levé la voix pour demander des comptes à l’Azerbaidjan, l’obliger à préserver des pillages ce que des siècles entiers ont érigé.
Depuis le début des années 90, les buldozers, les travaux en tout genre et à présent la finition à la main de l’homme ont réduit presque à néant des siècles d’histoire.
Il est nécessaire d’obtenir un droit de réponse, en dénonçant et en manifestant contre ce crime. Comment peut-on se taire quand on sait qu’un peuple termine d’achever le génocide d’un autre peuple. Après avoir poussé à l’exil les centaines de milliers d’arméniens qui vivaient au Nakhitchevan, l’Etat azéri s’active à effacer toute trace de cette présence. Seuls des personnes n’ayant aucun respect d’elles-memes peuvent ainsi s’attaquer à des sépultures, des morts qui espéraient rester en paix dans leur ultime demeure. Seuls les animaux ne font pas de sépultures. Ce massacre démontre à quel niveau les azéris considèrent la nature humaine: à rien du tout. (cf. Louise Kiffer, forum armenews.com, page 1759).
La dénonciation doit etre suivies de décisions, tant en diaspora qu’en Arménie, il doit y avoir une réaction, l’apatie ne plus etre tolérée. A croire que ceci est la surface émergée du dialogue arméno-azéri.
A quoi bon poursuivre à discuter avec un peuple qui ne respecte meme pas la situation de communication, je ne parle meme pas de respect de l’interlocuteur. Comment les négociateurs peuvent continuer à penser que les azéris puissent vouloir dialoguer, meme en étant de bonne foi, les faits parlent d’eux-memes. La persévérence à trouver une solution au conflit atteint un niveau de déconsidération jamais atteint.
L’Arménie doit déclarer le rattachement du Karabakh, le risque est grand, mais la cause compréhensible.
L’Azerbaidjan est un peuple assassin, l’azéri fait preuve année après année de l’enracinement de son hérésie. Il s’active à transformer son territoire en désert culturel.
Djoulfa est en train de partir en fumée. Les azéris assassinent dans l’indifférence.

Mort de Djoulfa en photos:
http://www.cathcil.org/v04/doc/English/cathcilnewseng.htm#2
15 décembre 2005, numéro 23, page 2/2
2) Une localité d’actualité : Djoulfa
Située sur les rives de la rivière Araxe, la ville de Djoulfa a été une cité arménienne jusqu’à ce que le Shah Abbas Ier décide en 1604-1605 la déportation de ses habitants pour les établir près d’Ispahan ou ils fondèrent la «Nouvelle Djoulfa». Les arméniens recommenceront leur activité de commerce travaillant jusqu’en occident. C’est ainsi que la «Nouvelle Djoulfa», dans la suite de la Djoulfa «historique» devint un centre du peuple arménien. Aujourd’hui la Nouvelle Djoulfa compte l’une des bibliothèques arméniennes les plus riches du monde. Djoulfa elle restait un haut lieu de la culture arménienne, l’héritage de sa splendeur passée couvrant la terre de près de 12 000 khatchkars. Rien ne doit rester, ni meme le soufle loin de fantomes, des tombes parfois millénaires, un témoignage du passé unique au monde anéanti au buldozer.

3) Actualités
Tournée des représentants du groupe de Minsk :
Les représentants du Groupe de Minsk chargé d’aider à trouver une solution négociée au problème du Haut-Karabakh sont actuellement en visite dans le Caucase. L’objectif de leur venue est de fixer une date à la prochaine recontre entre les présidents arméniens et azéris. Le processus semble au point mord, mais chacun d’annoncer que l’année 2006 sera décisive quant à la résolution du conflit. Mais c’est peut-etre pour dynamiseer ce processus que Vartan Oskanian, le Ministre des Affaires étrangères d’Arménie a annoncé qu’en cas d’échec ou d’impasse, l’Arménie pourrait décider de reconnaitre la République du Haut-Karabakh.

Anniversaire du référendum d’autodétermination du Karabakh :
C’était le 10 décembre 1991 que le Karabakh organisait son référendum populaire d’autodétermination. Il permit de confirmer l’indépendance de la région proclamée le 2 septembre de la meme année par le Soviet local, suivant la procédure d’usage au temps de l’Union soviétique. Le référendum fut suivi de l’organisation des premières élections législatives qui permirent la formation du premier gouvernement. C’était le prémice à bien des difficultés qu’aucun en ce temps n’osait espérer. Mais la folie a ses raisons que la conscience ignore.

Mtournoi de billard à Stépanakert (Azat Artsakh :
Le 7 et le 8 décembre s’est tenu un tournoi de billard à Stépanakert. Le billard est une activité assez en vu à stépanakert, de nombreux café proposant aux clients des tables de jeux. Le billard est l’une des quelques dizaines de sports organisés dans le cadre d’une fédération.

Déclaration du Président Arkady Ghoukassian :
A l’occasion de la visite des représentants du Groupe de Minsk, le Président Arkady Ghoukasssian a expliqué que les discussions actuelles pour la résolution du conflit du Haut-Karabakh ne peuvent permettre de parvenir à une résolution, voire de s’en rapprocher, à partir du moment ou le peuple du karabakh n’est pas représenté, alors meme qu’il est le premier concerné par une résolution du conflit. Arkady Gfhoukassian a de nouveau appelé à une participation directe des autorités du Karabakh au processus de paix.

4) Site internet : www.cathcil.org
Voici le site internet du Catholicossat de Cilicie dont le siège est basé à Antélias, au Liban. Vous y trouverez toute l’actualité de l’Eglise arménienne d’Orient. Car les arméniens ont pour habitude de fonctionner en dualité et l’Eglise n’est que la confirmation de cette situation puisque partagée entre ce catolicossat et celui d’Etchmiadzine. Ainsi avons nous de tout temps la notion de Diaspora opposée à celle de l’Arménie, elle meme partagée en son temps entre Arménie occidentale et Arménie Orientale et aujourd’hui entre Arménie et Karabakh. Et c’est dans la continuité de tout ceci que les arméniens du monde parlent deux formes d’arménien...
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