| La nature montagneuse du pays rapelle, pour certains sommets, le relief typiquement alpin mais les dômes volcaniques à la silhouette plus massive et aux dimensions énormes (tel l'Aragatz) s'imposent dans le paysage. Le premier contrefort du Caucase Mineure est l'ensemble montagneux le plus proche du fleuve Arax. Cet enchaînement de massis témoigne d'une action volcanique datée du Néogène et du Quaternaire. Dans la composition du relief interviennent aussi les prairies et la plaine étant en fait de vastes et gigantesques coulées de lave recouvertes de diverses végétations selon les altitudes. On peut ainsi percevoir la tradition quand des bergers font saisonnièrement transhumer leurs troupeaux. Plus bas c'est l'agriculture irriguée qui occupe ces vastes surfaces... Des centaines de milliers d’hectares.
Ces régions volcaniques ont toujours déterminé le mode de vie des Arméniens. Les découvertes archéologiques révèlent nombre de pointes d'obsidienne taillée pour la chasse. Ensuite, les constructions de différentes époques sont à base de blocs en tuf volcanique, de basalte et de granit. Une expérience architecturale caucasienne répondant aux températures extrêmes et aux séïsmes, est commune à l'Arménie et à la Géorgie. Les bâtiments faits de blocs de tuf composent des mosaïques avec le jaune, le rose, le rouge et le gris. Pendant plusieurs siècles d'affilée, le témoignage de la foi en la religion se marquait sur des dizaines de milliers de monolithes gravés et érigés en maints endroits dans la nature. Les "croix de pierre" se disent "khatchkars" (prononcer "rhatchkar") et constituent un patrimoine national. L'artisanat (décoration, bijouterie...) œuvré dans les obsidiennes sont une source de revenus sur les marchés.
Les opportunités ne sont pas les seuls effets géologiques. Le danger tellurique est commun aux pays bordant les plaques tectoniques (en l’occurrence celle dite 'eurasiatique' pour le côté européen et celle 'arabique' pour ce qui est de l'Asie Mineure). A l'Arménie échoit son lot de séïsmes et le dernier d'importance s'est manifesté le 7 décembre 1988 avec une magnitude de 7,2 échelle de Richter. L'épicentre situé à Spitak (N-O du pays) a étendu ses effets sur 40% du territoire (un nombre de victimes dont 530.000 sans-abri). La 2me ville du pays, Léninakan (aujourd'hui Gyumri), avait également été touchée.
|  formation de la terre |
